Dehors en 30 jours ? Celles et ceux qui habitent une maison en carton plutôt que d’être propriétaires disent NON aux projets sur le droit du bail

15.11.2024

Le 24 novembre, nous votons sur deux propositions de lois dangereuses sur la location qui pourraient gravement entamer le droit du bail. Lors d’une action à l’Université de Berne jeudi, la JS Suisse et de la ville de Berne ont appelé les jeunes à se mobiliser dans les urnes sur ces projets qui les concernent particulièrement. Environ 95 % des 20 à 30 ans en Suisse ne sont pas propriétaires de leur logement et habitent souvent dans des colocations. Cette manière de se loger est directement attaquée par la loi proposée sur les sous-locations. Il est clair pour la JS que le logement est un droit fondamental et nous ne devons pas nous en laisser priver. Toutes celles et ceux qui ne sont pas propriétaires doivent dire 2 × NON à ces projets !

Aujourd’hui déjà, le droit du bail suisse est pitoyable et la population en est largement impactée. En Suisse, 61 % des personnes ne sont pas propriétaires, et cette proportion atteint 95 % parmi les 20-30 ans.1 Avec leur action, les JS veulent appeler les jeunes à se mobiliser dans les urnes, car ce sont leurs droits qui sont les plus menacés. C’est pourquoi les jeunes socialistes se sont rendus devant l’université de Berne jeudi avec des maisons en carton — bientôt les seuls logements que nous pourrons encore nous payer. Celles et ceux qui se retrouvent plutôt dans une maison en carton et pas un logement dont ils sont propriétaires doivent voter 2 × Non.

Un modèle de sous-location sournois pour se débarrasser des colocations
La recherche de logement est déjà difficile actuellement pour les jeunes, les colocations étant souvent mal vues des bailleurs. Le lobby immobilier a donc conçu un nouveau tour pour se débarrasser des jeunes locataires : avec le projet sur les sous-locations, les bailleurs pourraient désormais prendre des décisions arbitraires et infondées sur les sous-locations, voire refuser une sous-location si elle devait durer plus de deux ans. Particulièrement fourbe : si l’annonce d’une sous-location arrive seulement quelques jours trop tard, toute la colocation pourrait être révoquée. "Si ces projets abusifs sur le droit du bail sont acceptés, les locataires pourraient être mis·es à la rue en 30 jours, c’est absurde et inacceptable !", s’indigne Mirjam Hostetmann, présidente de la JS Suisse.

Prétexter un besoin propre et encaisser un maximum

En Suisse, 61 % des personnes vivent dans un logement loué, soit plus que nulle part ailleurs en Europe. Elles pourraient toutes être expulsées de leur logement encore plus facilement. Le deuxième projet le montre également en permettant la résiliation du bail pour des raisons de besoin propre. Les bailleurs peuvent déjà récupérer leur bien pour besoin propre actuellement si celui-ci est "urgent". Dans la nouvelle version, il suffirait que ce besoin soit simplement "important et actuel". La fonction de cette proposition apparaît clairement : permettre d’expulser encore plus facilement les locataires et relouer avec un loyer encore plus haut ensuite. "Nous ne devons plus nous laisser prendre en otage par le lobby de l’immobilier. Ces projets sont une attaque directe contre toutes et tous les locataires et doivent donc être combattues avec force !“, déclare Charlotte Günther, coprésidente de la JS ville de Berne.

Pour le droit au logement : 2 × NON le 24 novembre !

Pour Mirjam Hostetmann, la situation est claire : "Le lobby de l’immobilier n’agit pas dans l’intérêt de la population. Son objectif est de faire un maximum de profits sur notre dos." Il est donc d’une importance cruciale de nous dresser contre ces attaques sur le droit du bail et d'envoyer un signe clair le 24 novembre : 2 × NON aux projets abusifs sur le droit du bail !

1 https://www.tagesanzeiger.ch/junge-wollen-ein-eigenheim-doch-die-meisten-scheitern-488273032596