La JS Suisse annonce un 14 juin combatif et uni contre la droite
Le 14 juin 2023 a lieu la Grève féministe. Malgré la grève historique de 2019 et les nombreuses mobilisations qui ont suivi, les avancées féministes sont rares et les discriminations perdurent. La JS dénonce le blocage systématique de la droite bourgeoise à toute forme d’avancée ainsi que les attaques organisées contre les acquis féministes. En cette journée, la JS Suisse exige en particulier l’introduction d’un fonds féministe, d’une caisse de pension populaire pour assurer des retraites dignes, menacées actuellement par la réforme du 2e pilier, la réduction du temps de travail à 25 heures, la protection du droit à l’avortement ainsi que la mise en place de 500 nouvelles places les foyers d’accueil pour victimes de violences sexuelles.
Comme en 1991, 2019 et les années qui ont suivi, le 14 juin est synonyme de Grève féministe. Partout en Suisse auront lieu des actions, des rassemblements et des manifestations pour protester contre la lenteur des progrès féministes. En effet, malgré des centaines de milliers de personnes dans les rues ces dernières années, la droite a bloqué l’immense majorité des propositions qui auraient pu nous rapprocher de l’égalité. Pire encore : des acquis fondamentaux tels que le droit à l’avortement sont aujourd’hui remis en question par des cercles réactionnaires proches de l’UDC. Les personnes trans font face à des attaques physiques en augmentation alors que l’existence des personnes non-binaires est encore niée par le Conseil fédéral. Enfin, en septembre dernier, le vote d’une majorité d’hommes a permis l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes, contre l’avis des principales concernées. Mathilde Mottet, vice-secrétaire centrale de la JS Suisse, est convaincue que les raisons de faire grève ne manquent pas : « Les femmes, personnes non-binaires et trans de ce pays sont aujourd’hui en colère car l’égalité est encore loin d’être atteinte, contrairement à ce que la droite prétend. Les violences et discriminations patriarcales touchent tous les aspects de notre vie, qu’il s’agisse de la protection de notre vie, de notre revenu ou du respect qu’on nous accorde.”
Depuis des mois, la droite déploie un narratif largement repris par les médias mettant en scène une prétendue faiblesse du mouvement féministe. Cette journée de grève et de mobilisation sera la preuve du contraire "La droite parle de la division du mouvement féministe seulement pour affaiblir la légitimité des dizaines de milliers de personnes qui manifestent aujourd’hui. Mais si la droite arrêtait enfin sa politique qui ne profite qu’aux ultra-riches et aux hommes, le mouvement féministe n’aurait plus besoin d’exister.", souligne Mathilde Mottet. La JS annonce donc une grève féministe unie contre la droite et combattive afin de montrer la nécessité de renverser le capitalisme patriarcal. A court terme, la JS Suisse revendique particulièrement :
- Un fonds féministe pour lutter contre les structures partriarcales : nous exigeons la mise en place d’un fonds féministe financé par un impôt sur la fortune des ultra-riches, afin d’avoir les moyens de mettre en place toute une série des mesures permettant une transformation féministe de la société, telles qu’un système d’éducation et de formation continues sur des enjeux féministes ou une meilleure infrastructure de soins.
- Une caisse de pension populaire pour une vie digne à la retraite : nous nous opposons fermement à la réforme du 2e pilier et nous exigeons que les avoirs des 2e et 3e piliers soient reversés dans le premier afin de garantir des rentes de 4000 CHF à toutes les personnes résidant en Suisse à l’âge de la retraite
- La semaine de 25 heures : nous exigeons une réduction du temps de travail à 25 heures par semaine et à salaire égal pour les petits et moyens revenus afin de permettre une meilleure répartition genrée du travail de care.
- Le droit à l’avortement doit être un droit constitutionnel : nous exigeons que l’avortement soit supprimé du code pénal et que le droit à l’avortement soit inscrit dans la Constitution.
- 500 nouvelles places dans les foyers pour victimes de violences sexistes et sexuelles : nous exigeons une augmentation de la capacité d’accueil dans les structures déjà existantes, la création de nouvelles maisons d’accueil ainsi que l’ouverture de toutes les maisons d’accueil aux personnes trans et non-binaires.