Affaire Galileo : les chevaux de Troie sont inutiles, chers et illégaux

14.07.2015

Communiqué de presse de la JS Suisse du 14.7.2015
La jeunesse socialiste zurichoise a, ce matin, déposée plainte auprès du ministère public de la confédération contre le directeur de la sécurité zurichoise, Mario Fehr, suite à l’achat et l’utilisation illégale de chevaux de Troie. Pour la JSS, en plus d’être inutiles et couteux, ces programmes représentent une menace pour les libertés fondamentales.
La semaine dernière éclatait le scandale des chevaux de Troie Galileo. La direction de la sécurité du canton de Zurich avait, sans aucune base juridique, acheté des programmes d’espionnage au près d’une entreprise de sécurité étrangère connue pour faire des affaires avec des régimes totalitaires. L’affaire fut révélée suite au piratage de l’entreprise en question. « Le cas de Galilelo démontre que en plus d’être couteuse, l’utilisation de chevaux de Troie est dangereuse. » déclare Muriel Waeger, vice-présidente de la JSS. Elle ajoute « Mais pire que tous, l’utilisation de ces programmes représente une violation de nos droits fondamentaux. »
En réaction, la Jeunesse Socialiste de Zurich a, ce matin, déposé une plainte pénale contre la direction de la sécurité du canton. « Nous sommes d’avis que Mario Fehr est passé outre les lois. D’après l’article 312, il s’est illégalement procuré des données. S’introduire dans un système de traitement de données personnelles est punissable selon l’article 143 et l’article 143 bis 124 » déclare Olivier Heimgartner, co-président de la JS Zurichoise. « C’est scandaleux que des politiciens et politiciennes violent tout simplement les lois pour se procurer des programmes qui ne sont pas autorisés en Suisse.»
L’utilisation de chevaux de Troie sera discutée durant la session de cet automne par le parlement dans le cadre de la loi sur les renseignements (LRens) et la loi sur la surveillance des postes et télécommunications (LSCPT). "L'affaire Galileo montre que les chevaux de Troie, obtenus par le biais des sociétés étrangères douteuses, sont une menace pour la sécurité publique" a critiqué Muriel Waeger. Par conséquent, la JSS espère que le groupe PS fera le nécessaire pour mettre fin aux dérives qui menacent nos droits fondamentaux.
« Nous n’avons encore aucune idée de l’ampleur qu’a pu prendre cette surveillance », déclare Anna Serra, co-présidente de la JS Zurichoise. « Mais, il est pour nous très important que nos tribunaux fassent la lumière sur ce scandale, particulièrement dans un domaine qui touche les droits fondamentaux! »