Contre le rejet de la convention sur les réfugiés, contre l'initiative inhumaine de l'UDC !

25.05.2024

Ce samedi 25 mai, l'UDC Suisse a lancé son initiative dite « pour la protection des frontières » dans le cadre d'un congrès spécial du parti. Le contenu de l'initiative constitue une attaque frontale contre le droit d'asile et le droit international. La JS Suisse condamne cette attaque avec la plus grande fermeté et s'opposera de toutes ses forces à cette initiative. L'UDC montre aujourd'hui clairement son glissement collectif vers l'extrême droite et donc sa dangerosité pour notre société.

Bien avant une éventuelle votation, l'initiative va intensifier le débat sur les personnes réfugiées en Suisse. Celles et ceux qui doivent fuir la guerre et la misère en seront les victimes. La Jeunesse socialiste suisse combattra l'initiative de toutes ses forces et demande à tous les partis de prendre systématique leurs distances avec le parti raciste qu’est l'UDC. En aucun cas les autres partis de la droite bourgeoise ne doivent faire l'erreur de faire un pas vers l'UDC. « La réponse de la population au sens large aux attaques inhumaines de l'UDC contre les requérant⋅es d'asile doit être claire : pas de collaboration avec un parti qui préférerait enfermer les personnes les plus vulnérables dans des camps », estime Mélanie Rufi, vice-présidente de la JS Suisse.

L'initiative de l'UDC est perfide. Derrière les exigences formulées de manière modérée se cache une attaque contre le droit à l'asile et contre la solidarité de la Suisse.

Contrôles systématiques aux frontières & pas d'entrée en provenance de « pays tiers sûrs »

L'initiative demande que les contrôles systématiques aux frontières soient réintroduits. Parallèlement, plus aucune personne demandeuse d'asile n'entrera dans le pays si elle vient d'un « pays tiers sûr ». Comme la Suisse est entourée de « pays tiers sûrs » selon la définition du Conseil fédéral, l'UDC souhaite priver la majeure partie des demandeuses⋅eurs d'asile du droit de déposer leur demande d'asile en Suisse. En même temps, le parti veut légaliser les renvois directement à partir de la frontière - sans examen individuel des cas. L'UDC exige donc des pushbacks au cœur de l'Europe.

Plafond pour les demandes d'asile accordées

Un maximum de 5'000 demandes d'asile doit être accordé chaque année, indépendamment du fait que les personnes demandeuses auraient droit à l'asile ou non. Si la limite est atteinte, l'UDC veut des renvois. La destination de ces personnes n'est pas claire. Il est certain que la Suisse violerait ainsi la Convention internationale sur les réfugiés. L'initiative est donc contraire au droit international. Thomas Aeschi estime que la Suisse devrait dénoncer la convention sur les réfugiés. L'UDC s'attaque ainsi frontalement à l'un des plus grands acquis du 21e siècle en matière de protection des personnes les plus vulnérables. C'est inacceptable !

Attaque contre le droit d'asile, pushbacks en Europe, attaque contre la convention sur les réfugiés et renvoi dans des zones de guerre civile : L'UDC montre son côté le plus inhumain et le plus radical avec son « initiative pour la protection des frontières ». C'est à la majorité de la population suisse, respectueuse de la démocratie et des droits humains, de s'unir pour repousser ces attaques.

La JS plaide pour une politique migratoire humaine

En ces temps de crises mondiales, la JS revendique une politique migratoire solidaire et humaine, à l'opposé des attaques de l'UDC. La Suisse et ses entreprises multinationales sont impliquées dans de nombreux foyers de crise, et portent d'autant plus de responsabilités. En conséquence, les multinationales et la place financière, par exemple, doivent être contrôlés et responsabilisés. Au lieu de s'isoler, la Suisse doit s'engager à tous les niveaux pour des voies de fuite sûres. A court terme, cela signifie la réintroduction de l'asile dans les ambassades, l'octroi de visas humanitaires et l'augmentation des contingents de réinstallation ainsi que le sauvetage étatique en mer Méditerranée. « À la haine que défend l'UDC, nous répondons par la solidarité», conclut Nicola Siegrist, présidente de la JS Suisse.