Contre les violences sexistes, riposte féministe et antiraciste !

09.03.2023

À l’occasion de la journée internationale de la lutte pour les droits des femmes, des militant·es de la Jeunesse socialiste suisse ont mené une action à Genève pour exiger une réponse urgente et féministe face aux violences sexistes et sexuelles. Ces violences s’insèrent dans l’oppression systémique des femmes : les lier à la migration comme le fait l’UDC est une instrumentalisation à des fins racistes. La JS Suisse exige donc la création de 550 places supplémentaires en foyer d’accueil et une garantie de protection des personnes sans papiers contre les violences sexuelles.

En ce 8 mars, journée de la lutte pour les droits des femmes, des militant·es de la jeunesse socialiste ont mené une action à Genève sous le slogan « contre les violences sexistes, riposte féministe et antiraciste ! » Harcèlement de rue, insultes misogynes, agressions sexuelles ou abus psychologiques : les violences sexistes et sexuelles sont en effet une réalité que vivent la grande majorité des femmes, personnes non-binaires et agenres en Suisse. Et elles tuent : en 2022, 16 femmes sont mortes en Suisse d’un féminicide. Ces violences s’insèrent dans l’oppression systémique patriarcale des femmes et n’ont pas de lien avec la migration, contrairement à ce que prétend l’UDC Genève dans son programme pour la législature 2023-2028, l’UDC Suisse ou l’organisation identitaire Nemesis.

Viser les hommes d’origine migrante comme cause de ces violences est non seulement raciste car cela implique que certaines cultures sont violentes par essence et donc inférieures, mais empêche aussi une lutte efficace contre ces violences : cela ignore le fait que les violences arrivent en majorité dans la sphère domestique, par des personnes proches. « Nous n’avons pas un problème d’étrangère·ers : nous avons un problème d’hommes, » affirme Mathilde Mottet, vice-secrétaire centrale de la JS Suisse. « La droite instrumentalise une rhétorique féministe pour pousser son agenda nationaliste et raciste. Nous ne nous laissons pas berner : face aux violences faites aux femmes, nous avons besoin de solutions féministes et antiracistes ! »

Aujourd’hui, les foyers d’accueil pour victimes sont débordés : seules 300 places sont disponibles en Suisse. La Jeunesse socialiste exige donc une augmentation massive du financement des maisons d’accueil pour créer les 860 places nécessaires tel que recommandé par le Conseil de l’Europe. Les foyers doivent être ouverts aux personnes trans, qui n’ont aucune possibilité de protection. Dans toute la Suisse, ils doivent aussi garantir ne pas transmettre les informations des victimes dont le statut de séjour est considéré comme irrégulier aux autorités. En effet, les personnes sans-papiers sont encore plus vulnérables aux violences. Elisabetta Marchesini, membre du comité de la JS Genève, conclut : « Il est grand temps que toutes les personnes victimes de violences sexistes et sexuelles obtiennent la protection qu’elles méritent, indépendamment de leur identité de genre ou statut de séjour ! »