Des centaines de milliers de personnes dans la rue - la droite bloque tout pas vers l'égalité
Le jour de la Grève féministe, une session extraordinaire sur le thème de l'égalité a eu lieu au Conseil national. Toutes les interventions pertinentes visant à améliorer la situation des femmes, des personnes non-binaires et trans ont été balayées par la majorité de droite. La JS est consternée par cette absence de prise en considération. Pour dénoncer ce blocage bourgeois face aux avancées féministes, des militant·es de la JS ont déployé à Berne une banderole de 10 mètres de large sur laquelle on pouvait lire "La droite bloque l'égalité".
Réduction du temps de travail, égalité salariale ou encore prévention contre les violences sexistes et sexuelles au travail - ce ne sont que quelques-unes des propositions qui ont été débattues au Parlement lors de la session extraordinaire sur l'égalité. Mais alors que des manifestations réunissant en tout des centaines de milliers de personnes sexisées et d'hommes cis solidaires se sont mises en mouvement dans toute la Suisse, la majorité bourgeoise du Parlement a balayé les propositions féministes les unes après les autres. Pour Mathilde Mottet, vice-secrétaire centrale de la JS Suisse, “en refusant toute avancée féministe, la majorité bourgeoise crache au visage des centaines de milliers de personnes qui sont descendues dans la rue aujourd’hui.” “Manifestement, elle se moque de la réalité de plus de 50% de la population de ce pays", ajoute-t-elle.
Toutefois, la politique menée par la droite ne se limite pas simplement au maintien du statu quo, mais s'attaque également activement aux acquis féministes. Ainsi, deux initiatives anti-avortement seront prochainement déposées, l'âge de la retraite des femmes a été relevé avec AVS21 et ces derniers temps, des attaques de plus en plus agressives ont été lancées contre les personnes queer, non-binaires et trans. La Grève féministe est donc toujours aussi nécessaire.
Cette journée a une fois de plus montré que les revendications des centaines de milliers de personnes présentes dans les rues sont claires. Malgré cela, elles continuent d’être ignorées par la majorité de droite. "Ce n’est que le début !”, annonce Mathilde Mottet. “Nous continuerons à nous battre jusqu'à ce que nous soyons tou·tes libres. Et le mur anti-égalité érigé par la droite tombera", conclut-elle.