Initiative pour l'avenir : le Conseil des États cède devant les ultra-riches !

17.06.2025

Aujourd'hui, le Conseil des États a rejeté l'initiative pour l'avenir de la JS Suisse et une contre-proposition. Ainsi, l'ensemble du Parlement s'oppose ouvertement aux intérêts de la population et se range du côté des 0,05 % les plus riches. Alors que la planète brûle, les partis, des Verts libéraux à l'UDC, continuent de protéger celles et ceux qui alimentent la crise climatique et en tirent des milliards de bénéfices. Cette trahison de notre avenir est impardonnable et met en péril notre démocratie.

Cette décision est une attaque frontale contre toute politique climatique sérieuse. Les bourgeois·es montrent une fois de plus qui elles et ils servent vraiment : non pas la population, mais les ultra-riches. Elles et ils bloquent un financement équitable de la protection du climat et acceptent ainsi que la catastrophe climatique continue de s'aggraver. Cette politique n'est rien d'autre qu'une irresponsabilité organisée.

La protection du climat doit coûter aux pollueuse·eurs

L'initiative pour l'avenir demande que les héritages supérieurs à 50 millions de francs soient imposés à 50 % afin de financer les mesures de protection du climat de manière socialement équitable. Le principe est simple : celles et ceux qui héritent de milliards et gagnent de l'argent grâce à des investissements nuisibles au climat doivent enfin passer à la caisse. Mais le Parlement veut précisément empêcher cela, de peur de mécontenter ses riches donatrice·eurs. « Il ne s’agit plus de tergiverser. Qui pollue paie : ce principe s’applique à toute la population, sauf les ultra-riches. En taxant les gros héritages, nous nous donnons les moyens financiers de protéger le climat et de lutter contre ses conséquences désastreuses déjà visibles », analyse Adrien Pinho, vice-secrétaire central de la JS Suisse.

La démocratie uniquement si les ultra-riches en profitent

L'initiative pour l'avenir a été rejetée en un temps record par le Parlement. Karin Keller-Sutter a très tôt clairement indiqué qu'il fallait parler le moins possible de l'inégalité flagrante des richesses et de ses conséquences désastreuses. Les opposant·es critiquent également “l’effet anticipé” de l'initiative, en d'autres termes : il ne faut pas parler d'une imposition équitable des méga-héritages, et encore moins voter à ce sujet. « Approuver l'argent gratuit pour quelques familles riches et ensuite étouffer le débat à ce sujet : le féodalisme plutôt que la démocratie semble être la devise des partis bourgeois », estime Mirjam Hostetmann, présidente de la JS Suisse.

Au cours des prochains mois, le parti de jeunes entend montrer à quel point les ultra-riches coûtent cher à l'ensemble de la société. Alors que certain·es engrangent des milliards de bénéfices au détriment des personnes et de l'environnement, les salaires stagnent pour la grande majorité de la population. Tant que les ultra-riches et leur lobby continueront à sévir, il n'y aura pas de véritable politique climatique.