La JS ne soutiendra aucune candidature PS au Conseil fédéral et exige une sortie de l’exécutif si la gauche ne remporte pas 3 sièges
Ce samedi, la Jeunesse socialiste se réunit en Assemblée des délégué·es à Lucerne. Parmi les points forts de cette assemblée, on compte notamment l'audition de 6 candidat·es PS au Conseil fédéral. La JS ne soutiendra aucune de ces candidatures et exige une nomination des candidat·es par le Congrès du PS ainsi que le devoir pour les conseillère·ers fédéral·aux PS de rendre des comptes à la base du parti. Les délégué·es vont également discuter plusieurs résolutions, dont une pour souligner la nécessité de résister dans la rue à un Parlement devenu encore plus droitier. Enfin, les délégué·es ont diront revoir à leur vice-président de longue date Thomas Bruchez. C’est la Genevoise Mélanie Rufi qui se présente à sa succession.
Audition en vue de l’élection au Conseil fédéral : non à des candidatures qui ne veulent pas transformer la société, oui à plus de démocratie interne !
L’un des points d’orgue de cette assemblée des délégué·es a été l’audition des six candidat·es PS au Conseil fédéral : Matthias Aebischer, Evi Allemann, Beat Jans, Daniel Jositsch, Roger Nordmann et Jon Pult. Durant plus d’une heure, les candidat·es ont répondu aux question des délégué·es, traitant de sujets tels que le féminisme, l’écologie, l’asile ou le rôle de la gauche dans les exécutif. Suite au hearing, les délégué·es ont décidé presque à l’unanimité de ne soutenir aucune candidature. Ainsi, aucun·e candidat·e ne s’est positionné·e en faveur d’une transformation en profondeur de notre société, ce qui devrait pourtant être le cœur même de tout engagement socialiste. Pour la JS, le fait qu’aucune candidat·e réellement ancré·e à gauche ne se soit présenté·e découle notamment du processus de nomination actuel par le groupe aux chambres fédérales. C’est pourquoi la JS exige que les candidat·es soient désormais désignées par le Congrès du PS Suisse. De plus, la JS Suisse exige que les conseillère·ers fédérales·aux élu·es rendent davantage de comptes à la base du parti, afin d’éviter qu’iels cessent de défendre les revendications du parti une fois élu·es. La JS Suisse réitère également son mot d’ordre adopté il y a exactement un an : si la gauche ne gagne pas un siège au Conseil fédéral le mois prochain, elle doit le quitter. “Face à la crise climatique et la crise sociale, il est urgent de transformer la société. Une gauche systématiquement minorisée au Conseil fédéral ne sert qu’à stabiliser l’ordre établi et empêche la construction d’un mouvement capable de construire un monde meilleur”, explique Thomas Bruchez, vice-président sortant de la JS Suisse.
Un salaire étudiant et une résistance dans la rue à la politique de droite du Parlement
L’assemblée se poursuit cet après-midi avec notamment plusieurs résolutions. Dans l’une d’entre elles, le comité directeur souligne l’importance de descendre dans la rue pour résister à un Parlement encore plus à droite que durant les quatre dernières années et obtenir des avancées sur des questions centrales telles que l’égalité des genres, la lutte contre la crise climatique ou encore des mesures contre l’explosion du coût de la vie. Deux résolutions visent également à introduire un salaire étudiant pour lutter contre les inégalités et la précarité des étudiant·es. La version du Comité directeur vise à le fixer à 4000 CHF/mois.
Du changement à la vice-présidence du parti : Thomas Bruchez part, Mélanie Rufi lui succède
L’assemblée se terminera par les adieux de son vice-président Thomas Bruchez. Le Genevois quitte son poste après un engagement de plus de 2 ans et demi. La JS le remercie pour son immense engagement durant ces dernières années. Son départ est celui d’un activiste, qui a toujours lutté de manière argumentée et passionnée pour des positions ancrées à gauche.
C’est la Genevoise Mélanie Rufi qui se présente à sa succession. Elle est actuellement membre du comité de la Jeunesse socialiste genevoise."Je candidate car je suis révoltée par la politique de droite, et je souhaite participer à la création d'une conscience de classe centrée sur des valeurs anticapitalistes, féministes, écologiques et anti-racistes", explique-t-elle.