Ce samedi, la Jeunesse socialiste suisse (JS Suisse) a mené trois actions simultanées à Genève, Berne et Zurich pour dénoncer la politique migratoire inhumaine de la Suisse. Aux yeux du parti, la Suisse porte la responsabilité de nombreux décès, état de fait symbolisé par un drapeau suisse maculé de sang. Devant les aéroports de Genève et Zurich, la JS Suisse a exigé l’arrêt immédiat des renvois alors que devant le SEM à Berne, le parti a revendiqué le droit de demander l’asile dans les ambassades.
Chaque année, des millions de personnes sont forcé·es de fuir leurs foyers pour espérer pouvoir avoir un avenir. La Suisse porte une lourde responsabilité dans cet état de fait. Avec sa concurrence fiscale agressive, ses exportations d’armes, les violations des droits humains et destructions environnementales engendrées par les multinationales qu’elle abrite, la Suisse – à l’instar des autres pays du « Nord global » - sème la misère sur la plus grande partie du globe. Mais la Suisse et l’Europe ne se contentent pas de semer la misère dans le « Sud global », elles transforment tout exil en calvaire, en menant une politique migratoire extrêmement violente. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 50'000 réfugié·es ont perdu la vie ou disparu depuis 2014 – dont la moitié en mer Méditerranée ! La violence ne s’arrête pas là : une fois en Suisse, les réfugié·es se retrouvent dans des centres d’asile sur-remplis, sans accompagnement adéquat et même exposé·es à la violence du personnel de sécurité.
Pour dénoncer ce régime migratoire extrêmement violent auquel participe la Suisse, la JS Suisse a organisé trois actions simultanées à Genève, Berne et Zurich. Dans chacun de ces lieux, le parti a exposé un drapeau suisse qu’il a ensuite aspergé de sang pour dénoncer les conséquences meurtrières de la politique migratoire suisse. « La politique migratoire suisse tue ! », clame Thomas Bruchez, vice-président de la JS Suisse. « La Suisse et les multinationales qu’elle abrite sèment la misère dans le monde, puis la Suisse refuse d’accueillir les personne qui fuient cette misère. C’est tout simplement scandaleux ! », ajoute-t-il.
À Genève et Zurich, le parti s’est rassemblé à proximité des aéroports afin d’exiger l’arrêt immédiat de tous les renvois. Aujourd’hui, la Suisse renvoie de nombreuses personnes dans des « Etats tiers sûrs » tels que la Grèce ou la Croatie, où les réfugié·es ne peuvent bénéficier d’aucun soutien et sont même exposé·es à la violence. Mais les autres renvois ne sont guère plus justifiés au vu de la responsabilité que porte la Suisse dans l’exil de ces réfugié·es. « Les Etats tiers sûrs sont tout sauf sûrs », explique Leandra Columberg, membre du comité directeur de la JS Suisse. « Les renvois dans ces pays doivent immédiatement cesser. Mais il faut aussi mettre fin à tous les autres renvois. La Suisse doit enfin prendre ses responsabilités et offrir une vie digne à toutes les personnes qui sont ici », ajoute-t-elle.
À Berne, enfin, le parti a mené une action devant le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) pour exiger le droit de demander l’asile dans les ambassades. « Ouvrir cette possibilité permettrait d’éviter à de nombreuses personnes de se lancer dans un voyage extrêmement périlleux pour demander l’asile en Suisse. Cette mesure permettrait littéralement de sauver des vies ! », affirme Leandra Columberg.
Vous trouverez des photos des 3 actions ici : https://piwigo.juso.ch/index.php?/category/743
Contact médias :
- Thomas Bruchez, vice-président de la JS Suisse (078 620 91 95)
- Leandra Columberg, membre du comité directeur de la JS Suisse (078 683 61 47)