Hier, l’équipe nationale suisse s’est qualifiée pour le mondial de football au Qatar. Or, ce pays n’a cessé de faire les titres en raison des milliers de décès survenus dans la construction des stades, des conditions de travail proches de l’esclavage et d’une des législations les plus hostiles au monde envers personnes queer. La JS Suisse demande à l’Association suisse de football et à l’équipe nationale suisse de football de boycotter la Coupe du monde au Qatar et de ne pas participer au tournoi, malgré sa qualification. De plus, la JS Suisse demande à la Radio télévision suisse de ne pas utiliser notre argent pour acheter les droits de diffusion et de ne pas diffuser les matchs de cette Coupe du monde.
Le Qatar dispose de l’une des pires législations au monde vis-à-vis des personnes queer. Ainsi, selon la loi, l’homosexualité est passible de peine de mort. De plus, plus de 6500 personnes sont décédées dans le cadre de la construction des stades pour la Coupe du monde, personnes travaillant dans des conditions de travail qu’il convient de qualifier d’esclavage moderne. Pour pouvoir organiser cette Coupe du monde, le pouvoir politique qatari s’est donc accommodé sans sourciller de ces milliers de décès et poursuit les préparatifs comme si de rien n’était. Pour Thomas Bruchez, vice-président de la JS Suisse, « Les stades de cette Coupe du monde sont véritablement construits sur des cadavres. La Suisse ne peut pas se rendre complice de cela. ».
De plus, pour le parti de jeunes, la commercialisation du football doit enfin prendre fin. À l’origine, le football était le sport de la classe ouvrière. La JS Suisse critique par conséquent son utilisation à des fins de profit.
Enfin, la JS Suisse est consciente que la situation au Qatar n’est que le symptôme d’un système économique qui place le profit au-dessus de l’humain. En effet, pour la production de biens de consommation pour le Nord global, les violations massives de droits humains sont aussi monnaie courante et ici aussi, il est de la responsabilité de la Suisse d’élaborer enfin des lois efficaces en la matière. Thomas Bruchez, vice-président de la JS Suisse, affirme : « Le boycott de la Coupe du monde n’est qu’un premier pas vers un monde plus juste, dont la production ne se fait pas au détriment de vies humaines. En tant que siège de la FIFA, la Suisse a là l’opportunité d’envoyer un signal fort au niveau international. »
En juin dernier, les délégué·e·s de la JS Suisse se sont prononcé·e·s dans une résolution en faveur d’un boycott de la Coupe du monde. Vous trouverez plus d’informations ici.
Pour plus d'informations :
- Thomas Bruchez, vice-président de la JS Suisse
- Ronja Jansen, présidente de la JS Suisse
- Mathilde Mottet, vice-secrétaire centrale de la JS Suisse