L'UDC est connue pour sa rhétorique dangereuse, notamment contre les migrant·es. Avec son dernier papier de position sur la migration, le parti populiste de droite dépasse une de fois de plus les limites de l’acceptable. La JS Suisse a donc déposé une plainte auprès du Ministère public pour infraction à la norme pénale antiraciste. Aux appels à la haine raciste contre les migrant·es, la JS Suisse répond avec une contre-offensive antiraciste dont les lignes sont développées un papier de position, discuté à l’Assemblée annuelle de la JS Suisse du 18 et 19 février.
L’UDC a publié récemment un papier de position sur la migration dont l’argumentation néo-raciste ne peut pas être acceptée car elle constitue une attaque directe contre la dignité humaine. Cela doit avoir des conséquences : la Jeunesse socialiste suisse a donc déposé plainte contre l'UDC auprès du Ministère public de Berne-Mittelland, sur la base de l’article 261bis du code pénal (norme pénale antiraciste). « L’UDC aussi doit respecter les lois : en Suisse, l’incitation à la haine et à la discrimination raciale est punissable, » explique Mathilde Mottet, vice-secrétaire centrale de la JS Suisse. Selon l'estimation du parti de jeunes, plusieurs passages du document sont pénalement répréhensibles.
Lien vers l'acte de dénonciation
Hommages nazis sur des affiches, condamnations de membres UDC éminents pour discrimination raciale ou liens révélés avec des groupes néo-nazis : la proximité de l’UDC avec l’extrême droite est déjà connue. Mais derrière les "provocations" régulières de l'UDC se cache une stratégie claire. Le parti tente de rendre présentables des idées bien connues en utilisant une nouvelle rhétorique. Mais la population et les médias doivent prendre clairement position contre cette offensive raciste et violente, car l'UDC représente un danger pour nous tous·tes. « Il est de notre responsabilité en tant que société ne pas rester silencieuses face à des idées prônant l’exclusion et l’exportation de certains groupes de notre population, » estime Mathilde Mottet.
Au contraire : une contre-offensive antiraciste est nécessaire. C'est pourquoi la JS Suisse discutera d’un papier de position sur l'antiracisme lors de son assemblée annuelle du 18 et 19 février, à Berne. Dans ce document, le parti de jeunes demande entre autres un renforcement de la norme pénale antiracisme, afin que celle-ci englobe par exemple à l'avenir la haine contre les "cultures" et les "nationalités". En outre, la JS exige davantage de formation antiraciste à l'école et des mesures contre la discrimination raciale sur le marché du travail.