Devant le Palais fédéral, des militant·es ont attiré l'attention sur les mesures racistes et inhumaines discutées aujourd'hui au Parlement avec une banderole sur laquelle on pouvait lire « Les frontières tuent, vos lois aussi » (version originale : “Grenzen töten, eure Gesetze auch”). Les forces bourgeoises de droite s'opposent fondamentalement aux droits humains ainsi qu’au droit international, et cela dans un contexte où ces positions sont de plus en plus acceptables. La Jeunesse de Parti formule des revendications claires et appelle tou·tes les parlementaires à faire preuve de solidarité envers les personnes en fuite.
Les parlementaires du centre à l'UDC ont inondé la session d'été de propositions racistes, dont le contenu devient de plus en plus drastique et dangereux. Aujourd'hui, les discussions ont notamment porté sur l'accélération des expulsions, la fermeture des centres d'asile, les restrictions de mouvement et le renforcement de la surveillance ainsi que de la collecte de données sur les personnes réfugiées. Même la dénonciation de la Convention européenne des droits de l'homme a été débattue à deux reprises aujourd'hui. La majorité des interventions ont certes été rejetées. Cependant, celles qui demandaient des expulsions plus rapides, le rejet des demandes d'asile des personnes ayant commis des infractions pénales et des rapports réguliers du SEM sur les motifs d'asile ont été acceptées.
La JS Suisse est effrayée par le débat ouvertement incendiaire et méprisant qui a eu lieu au Parlement suisse. « Ce qui est discuté ici sous le nom de « politique d'asile » est en réalité une attaque contre les droits humains. Les initiatives de la droite visent à priver de leurs droits les personnes en quête de protection, à les dissuader et à les invisibiliser », déclare Mirjam Hostetmann, présidente de la JS Suisse.
Du point de vue de la JS Suisse, il s'agit d'une politique d'exclusion systématique, fondée sur des schémas racistes et légitimée par les structures étatiques. « La Suisse se considère volontiers comme un État de droit humanitaire, alors que les personnes qui cherchent refuge ici sont enfermées dans des camps fermés et privées de leurs droits. Ce n'est pas de la sécurité, c'est du contrôle raciste », déclare Julien Berthod, vice-président de la JS Suisse.
La JS Suisse exige de la Confédération, du Parlement et des autorités compétentes des mesures concrètes contre le racisme dans le système d'asile :
- La fin immédiate de tous les durcissements du droit d'asile
- La suppression des centres d'asile fermés
- L'accès à l'éducation, aux soins de santé et à des conseils juridiques pour tous les réfugiés
- La liberté de circulation illimitée pour tous
- Une lutte active contre le racisme institutionnel au sein de la Confédération et des autorités
- L'accueil inconditionnel de toutes les personnes provenant de pays d'origine dangereux.