La JS Suisse est déçue par le manque de volonté de la Commission de la science, de l'éducation et de la culture du Conseil national (CSEC-N) de décider des règles claires et restrictives concernant les sponsorings des EPF de la part de tiers. La liberté académique à la recherche continue ainsi à être sous pression.
Lors de sa session d'aujourd'hui, la Commission de la science, de l'éducation et de la culture du Conseil national (CSEC-N) a certes reconnu le financement problématique de la part de tiers des universités et des écoles supérieures, mais elle a renoncé à prononcer des dispositions légales. Seulement dans les EPF, le financement de la part de tiers corrompt la recherche avec plus de 3,1 milliards de francs, comme a constaté la CSEC-N. Des entreprises comme Nestlé et UBS, mais aussi le Pentagone étasunien, ont financé dans le passé les institutions formatrices suisses et ont pris une influence directe ou indirecte sur la détermination du contenu de l'enseignement.
Pour la JS il est patent : Au lieu des belles paroles, nous avons besoin maintenant de règlementations efficaces et restrictives pour pouvoir assurer aussi à l'avenir l'assurance d'une liberté académique. La transparence est évidemment une condition préalable essentielle. En outre, une interdiction du droit de parole des sponsors sur l'enseignement universitaire est également une condition sine qua non. Il doit aussi être empêché que les différentes branches de recherche soient mises en concurrence entre elles par les privés. La formation est un bien public. Il est pour cela fondamental que le financement de la formation soit assuré en grande partie par le denier public.
Le conseiller national Mathias Reynard résume : « L'opinion publique est choquée par les montants des sponsorings qui ont été rendus publics ces derniers jours. La commission a aujourd'hui refusé de faire un minimum de transparence dans ce domaine. »
16.05.2014