La manifestation contre le gaz naturel et la guerre a mobilisé 5000 personnes

La manifestation contre le gaz naturel et la guerre a mobilisé 5000 personnes

La manifestation contre le gaz naturel et la guerre d'aujourd'hui, organisée par nombre d’organisations telles que le GSsA, la grève du climat de Berne, le PS, les Verts, la Jeunesse Socialiste, les Jeunes Vert·e·s, We Collect , Public Eye et d’autres , a réuni plusieurs milliers de personnes. L'accent a été mis sur le rôle de la Suisse dans le commerce des matières premières avec la Russie et le lien avec la guerre en Ukraine, la Grève du climat critiquant aussi plus généralement le gaz naturel et le pétrole pour leur impact sur l’humain et l'environnement.

La Suisse, plaque tournante du commerce des matières premières en Russie

Près de la moitié du budget de l'État russe est financée par le commerce des matières premières. La place financière suisse y joue un rôle décisif : 80% du pétrole et du gaz naturel russes sont négociés via la Suisse. La Suisse finance ainsi indirectement le trésor de guerre de Poutine. Angela Meattli, de Public Eye, déclare à ce sujet : "La recette politique utilisée ici : "détourner le regard", "ne pas s'en soucier", "pas important", "pas envie"".

La présidente de la Jeunesse socialiste suisse (JSS) Ronja Jansen a critiqué l'attitude hésitante du Conseil fédéral face à l'argent des oligarques russes et aux sanctions financières : "Celui qui est du côté des humains doit déclarer la guerre aux élites russes au pouvoir. Pas sur les champs de bataille en Ukraine, mais ici, sur la place financière suisse".

Oleg Gafner, co-président des Jeunes Vert·e·s, souligne: "Cher Conseil fédéral, ce n’est pas ma conviction d’écologiste qui vous implore d’agir, c’est mon cœur d’humaniste qui saigne."

Un approvisionnement énergétique durable et une cohabitation pacifique

Pour éviter les conséquences dévastatrices de la crise climatique et les conflits futurs, nous devons nous affranchir au plus vite de notre dépendance aux énergies fossiles. La guerre d'agression de Poutine contre l'Ukraine est également une lutte pour les ressources. "L'importation, le commerce et le financement du pétrole et du gaz naturel russes n'ont pas seulement permis cette guerre, ces transactions empêchent également de l'arrêter", déclare Anna Lindermeier de la Grève pour le climat. La dépendance aux énergies fossiles comme le pétrole, le gaz et le charbon d'une part, le gain de pouvoir et les flux financiers d'autre part, conduisent à un déséquilibre et à une concentration du pouvoir dans les mains de quelques-uns. En ce qui concerne la guerre d'agression de Poutine, cela signifie l'arrêt de l'importation et du commerce du gaz russe et des réglementations plus strictes pour la place financière. Parallèlement, il faut investir massivement dans les énergies renouvelables.

Solidarité avec les personnes touchées et promotion de la paix

On annonce aujourd'hui que plus de deux millions de personnes fuient l'Ukraine. Il faut créer des voies de fuite sûres pour ces personnes et leur garantir un accueil sans discrimination. “La religion à laquelle on appartient ne devrait pas avoir d'importance, que l'on vienne de l'Ouest ou de l'Est, chaque personne mérite sécurité et protection”, précise Saeed Farkhondeh du Migrant Solidarity Network.

Retrait des troupes et résolution du conflit dans le cadre du droit international

Par ailleurs, nous continuons à exiger le retrait des troupes russes et la résolution du conflit dans le cadre de l'OSCE et de l'ONU. Les demandes de réarmement sont une exploitation impitoyable de la crise actuelle et ne contribuent en rien à la résolution de la situation actuelle ou à la prévention de crises futures.