L’initiative pour l’autodétermination a été rejetée à 66,2 %. La série de refus des initiatives de l’UDC se poursuit donc. Cependant, ce dimanche de votation laisse aussi un goût amer en bouche : pendant que la population affirme clairement son attachement aux droits humains, les droits fondamentaux sont piétinés avec l’acceptation de la loi sur la surveillance des assuré-e-s.
La présidente de la Jeunesse Socialiste Suisse (JSS), Tamara Funiciello, se montre soulagée par le net refus de l’initiative anti-droits humains : « Heureusement, la tentative de mystification de l’UDC n’a pas fonctionné. L’attaque frontale contre la démocratie, l’État de droit et les droits humains a été par bonheur rejetée. » Mais il ne faut pas se reposer sur ses lauriers, précise-t-elle : « Qu’une telle initiative soit approuvée par 33% pour cent de la population est fortement préoccupant. La progression de la droite radicale doit être en Suisse et dans le monde entier stoppée. »
La JSS s’était également, pendant la campagne référendaire, très clairement positionnée contre la base légale pour la surveillance des assuré-e-s. Funiciello est déçue, mais pas surprise, par le clair verdict populaire : « Après des décennies de campagne de dénigrement des soi-disant parasites sociaux ou des faux invalides, il n’est pas étonnant que la loi sur la surveillance des assuré-e-s ait été clairement adoptée. Néanmoins, le référendum a permis d’envoyer un signal clair. Nous ne pouvons repousser les attaques contre l’État social qu’ensemble et avec un esprit de conquête. »
25.11.2018