Le Conseil Fédéral est complice du génocide du peuple palestinien !

27.05.2025

Le 24 juin 2025, plus de 2000 personnes ont manifesté à Berne contre le génocide en Palestine et l’inaction du Conseil fédéral. La manifestation a été violemment réprimée par la police qui a utilisé des gaz lacrymogènes, des flash-ball et des canons à eau. La JS Suisse condamne les violences policières massives. Dans le même temps, le parti de jeunes demande au Conseil fédéral de prendre enfin de véritables sanctions contre le gouvernement israélien et de s'engager en faveur de l'aide humanitaire et d'un cessez-le-feu immédiat.

Les gazaoui·es souffrent de la situation catastrophique en cours. L'ONU met en garde contre une famine massive. La situation humanitaire est plus grave que jamais ! Au moins 53'000 personnes sont mortes depuis l’accélération du conflit entre l’État d’Israël et la population palestinienne. L’écart de force est clair : Israël possède une des plus fortes armées au monde, et celle-ci peut compter sur le soutien des États-Unis. Il est désormais indéniable que la population palestinienne est en train d’être exterminée et que le gouvernement israélien veut prendre le contrôle de la bande de Gaza. La stratégie du régime de Netanyahu consiste à bloquer ou bombarder les convois d’aide humanitaire, détruire les terres agricoles par les frappes aériennes, et viser les infrastructures civiles comme les rares hôpitaux et écoles. L’objectif : nettoyer ethniquement le territoire.

“Le Conseil fédéral et les forces de la droite bourgeoise du pays n’ont rien fait contre le génocide ; au contraire le gouvernement réprime les mouvements d’émancipation et soutient des entreprises complices du génocides ainsi que directement l’État d’Israël”, affirme Julien Berthod, vice-président de la JS Suisse. En effet, des entreprises telles qu’Elbit Systems, principal fournisseur de matériel militaire israélien, ont des sièges en Suisse, et le Conseil fédéral ne leur applique aucune sanction (Position de la JS Suisse sur Elbit Systems). “Les droits de l'homme et le droit humanitaire ne sont qu’une farce vide de sens pour les bourgeois·es, tout ce qui les intéresse, c'est le profit, et cela même au détriment de vies humaines !” rappelle Mirjam Hostetmann, présidente de la JS Suisse.

“Le Conseil fédéral est complice d’un génocide. Au lieu de trouver une solution pour l’aide humanitaire, les autorités suisses préfèrent s’en prendre aux mouvements qui expriment une indignation légitime dans les rues.”, exprime J. Berthod. La liberté d'expression et la liberté de réunion devraient être les piliers fondamentaux d'une démocratie. La JS Suisse condamne fermement les violences policières. Les moyens de répression tels que les flash-balls, les canons à eau et les gaz lacrymogènes, ici utilisés contre des familles et des enfants, sont indignes d'une démocratie et interdits dans de nombreux pays européens

Il devrait être possible de manifester devant l’ambassade américaine, précisément car il s’agit du principal soutien de l'État d’Israël. Or, la situation a escaladé, à cause de la violence inhérente à la police et par manque de vrai moyen d’expression politique face à un État qui ne veut rien entendre.

Les voix qui s'élèvent contre le génocide en cours sont réprimées par les médias et la classe politique. Dans le même temps, le Conseil fédéral, avec Ignazio Cassis en tête, refuse d'assumer ses responsabilités. Par leur attitude, il se rend complice d'un génocide. Cassis a même été critiqué pour son inaction par l'ambassade suisse en Israël. Son comportement est inacceptable et il doit donc démissionner du Conseil fédéral.

La JS exige en outre du gouvernement fédéral et du Parlement un revirement à 180° et revendique donc :

  • des sanctions contre toutes les institutions et personnes privées qui participent au génocide et le gel de leurs avoirs ;
  • une pression au niveau international pour mettre immédiatement fin au blocus de l’aide humanitaire et soutenir ainsi la déclaration de 24 États ;
  • un engagement en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et la promotion de processus démocratiques ;
  • La préparation et l'exécution de mandats d'arrêt internationaux contre les criminels de guerre ;
  • L’augmentation massive de l'aide de la Confédération pour l'UNRWA