Le Conseil fédéral rejette l'initiative pour l’avenir de la JS sans contre-projet. Avec cette décision, la Confédération se met définitivement à l'écart en matière de politique climatique. Au lieu de combattre la crise climatique à sa racine, elle en nie la cause. Les chiffres sont pourtant clairs : les super-riches profitent largement de la crise climatique, il est donc grand temps qu'ellese et ils contribuent à la protection du climat. En outre, le Conseil fédéral se laisse rallier par les plus riches à leur campagne fondée sur la peur. La JS est convaincue que le peuple veut une politique climatique socialement juste et qu'il le montrera.
Dans le message sur l'initiative publié aujourd'hui, le Conseil fédéral affirme que la Confédération et les cantons en font déjà assez contre la crise climatique - contrairement à l'évaluation de presque tou·tes les expert·es (1). Dans le même temps, le nouveau paquet d'économies veut réduire chaque année de plus d'un demi-milliard de francs la protection du climat et de l'environnement, alors que le Parlement bloque la mise en œuvre de la loi sur le CO2 par un blocage des crédits. « Prétendre que la Suisse en fait assez pour la protection du climat n'est pas seulement ridicule, mais tout simplement faux », déclare Léa Dubochet, vice-présidente de la JUSO Suisse.
Les ultra-riches profitent de la crise climatique
La crise climatique est la plus grande menace pour l'humanité et ne peut être maîtrisée que si nous nous attaquons à la racine du problème : les ultra-riches et leurs gigantesques fortunes. Selon Oxfam, un milliardaire produit en moyenne autant d'émissions en 90 minutes qu'une personne moyenne pendant toute sa vie (2). Par leur consommation de luxe et leurs investissements dans des industries nuisibles au climat, ces super-riches profitent massivement d'un système qui continue à détruire le climat. L'écart de richesse est aussi un écart d'émissions.
C'est pourquoi l'initiative pour l’avenir de la JS et de ses partenaires demande que les plus riches paient pour la protection du climat ! Un impôt sur les successions et les donations de 50% à partir d'un montant exonéré de 50 millions crée les moyens nécessaires et urgents pour la transformation écologique de l'économie dans son ensemble. La JS n'est pas seule à formuler cette exigence : Dans le monde entier, des États du Sud global et des économistes de premier plan exigent que les plus riches soient enfin imposé·es de manière appropriée afin d'éviter l'effondrement global (3).
« Les ultra-riches ont accumulé des fortunes incroyables au détriment de la planète et de notre avenir. Une politique climatique socialement juste implique de leur demander des comptes ! », a déclaré Dubochet.
La protection du climat, financée de manière socialement juste
Selon l'Association suisse des banquiers, la Suisse a besoin en moyenne de plus de 12 milliards de francs par an pour atteindre les objectifs climatiques de la Confédération d'ici 2050 (4). L'initiative de la JS pourrait couvrir la moitié de ces coûts et ouvrir la voie à une politique climatique socialement juste et porteuse d'avenir. La JS se bat résolument pour une politique climatique qui responsabilise les profitrice·teurs de la crise - pour un avenir digne d'être vécu pour tou·tes, et pas seulement pour les plus riches !
Campagne fondée sur la peur pluôt que discussion ouverte
Le Conseil fédéral prétend qu'une grande partie des personnes concernées quitteraient le pays en cas d’adoption de l’initiative. En réponse à cette tentative de prise en otage par les plus riches, la JS a inscrit dans le texte de l'initiative la nécessité de mesures contre l'évasion fiscale. Le fait que Keller-Sutter refuse d'ores et déjà de préparer ces mesures, comme par exemple un exit tax, et de les mettre en œuvre rapidement en cas de oui, est antidémocratique. Elle protège ainsi les plus riches plutôt que le climat. La JS demande au Parlement de discuter sérieusement des mesures correspondantes afin que les électrice·teurs sachent comment réagir démocratiquement aux tentatives de menaces des plus riches.
Chiffres et faits intéressants sur le lien entre richesse et climat:
Alestig, Mira (et al.): Carbon Inequality kills. Why curbing the excessive emissions of an elite few can creat a sustainable planet for all, Oxfam International [Hrsg.], Oxford 2024, Link.
Chancel, Lucas (et al.): Climate Inequality Report 2023. Fair Taxes for a Sustainable Future in the Global South, World Inequality Lab [Hrsg.], 2023, Link.
Vargas, Mauricio: Billions for Millions. Eine Milliardärssteuer mit ökologischer Lenkwirkung für eine gerechte Zukunft, Greenpeace International, Hamburg 2024, Link.
The Henly Private Wealth Migration Report 2024, Link.
Sources
(1) Climate Action Tracker
(2) Alestig, Mira (et al.): Carbon Inequality kills. Why curbing the excessive emissions of an elite few can creat a sustainable planet for all, Oxfam International [Hrsg.], Oxford 2024, Link.
(3) Reimer, Jule: Milliardärssteuer. Superreiche sollen mehr beitragen, in: Deutschlandfunk, 19.11.2024, Link.
(4) Schweizerische Bankiervereinigung, Boston Consulting Group: Sustainable Finance. Investitions- und Finanzierungsbedarf für eine klimaneutrale Schweiz bis 2050, August 2021, Link.