Oui marqué à la loi climat : il est maintenant temps pour une politique climatique sociale et ambitieuse !

Les projections prévoient un OUI aussi bien pour la loi climat que pour la mise en œuvre de l'impôt minimum de l'OCDE. La JS Suisse se réjouit que la population ne se soit pas laissé effrayer par la campagne mensongère de l'UDC et du lobby des énergies fossiles et demande que d'autres mesures soient prises rapidement pour mettre en place une politique climatique sociale et ambitieuse. En ce qui concerne l'acceptation de l'injuste mise en œuvre de l'impôt de l'OCDE, le OUI n'aurait certainement pas été aussi clair sans les mensonges éhontés de Karin Keller Sutter.

Loi climat : un oui marqué à interpréter comme une volonté d'aller plus loin
La JS Suisse se réjouit de l'adoption de la loi climat. Ce "oui" constitue un "oui" au respect des objectifs fixés par l'Accord de Paris mais surtout un signal pour une politique climatique ambitieuse. En injectant des millions dans une campagne mensongère visant à faire peur à la population, l'UDC et l'industrie des énergies fossiles ont tout fait pour essayer de préserver leurs profits - et ils ont échoué. "C'est une victoire pour notre avenir et une immense défaite pour ceux qui voulaient continuer à s'enrichir en détruisant le climat", estime Thomas Bruchez, vice-président de la JS Suisse. Mais pour la JS Suisse, cette loi est loin d'être à la hauteur des enjeux. La JS exige la mise en place d'un plan montrant concrètement comment la neutralité carbone pourra être atteinte, et ce bien avant 2050 et en plaçant la question de la justice sociale en son centre. L'initiative pour l'avenir constitue un pas important dans cette direction. Ainsi, elle vise à faire payer les ultra-riches, et non la majorité de la population, afin de disposer des milliards permettant de financer une politique climatique socialement juste. "Nous verrons alors si l'UDC se préoccupe réellement de la justice sociale, ou s'il s'agissait juste de mensonges pour préserver les profits de leurs petits copains de l'industrie des énergies fossiles", glisse Thomas Bruchez.
Mise en œuvre de l'impôt minimum de l'OCDE : il était impossible de gagner face à de tels mensonges
La JS Suisse a fait campagne contre la mauvaise mise en œuvre de l'impôt qui contribue à perpétuer la concurrence fiscale internationale et ne profite qu'à quelques cantons privilégiés. Le parti n'interprète toutefois pas le oui clair du jour comme une défaite mais bien plus comme un soutien large au principe d'un impôt minimum uniformisé au niveau international sur les multinationales, soit une revendication portée par la gauche depuis des décennies déjà. La Jeunesse socialiste suisse regrette qu'il n'ait pas été possible de mettre l'accent sur la répartition injuste des recettes supplémentaires. Il s'avère que l'absence d'alternative malhonnête évoquée par Keller-Sutter a séduit la population. Le fait que KKS ait dû mentir à ce sujet est très choquant. La JS Suisse demande maintenant que la concurrence fiscale ne se poursuive pas par d'autres moyens, par exemple en restituant les recettes aux multinationales ou en baissant l'impôt sur la fortune - possibilités évoquées par le canton de Zoug. "Baisser maintenant l'impôt sur la fortune des ultra-riches ou restituer l'argent aux multinationales reviendrait à saper l'objectif même de l'impôt minimum de l'OCDE et donc de ne pas respecter la volonté exprimée aujourd'hui par la majorité de la population", affirme Thomas Bruchez. Enfin, le vote d'aujourd'hui montre qu'une majorité claire de la population est en faveur d'un système d'imposition minimale. La JS Suisse exige donc que ce modèle soit étendu aux personnes physiques, par exemple avec un impôt visant les ultra-riches pour financer la politique climatique.