POUR EN FINIR AVEC LES FÉMINICIDES - NOUS VOULONS VIVRE !

10.03.2025

À l'occasion de cette journée de lutte pour les droits des femmes, des militant·es de la JS ont accroché dans 9 villes suisses des affiches portant l'inscription « Dis-le : féminicide » afin de rendre visible la violence patriarcale. En Suisse, 8 femmes ont déjà été tuées en 2025 en raison de leur genre. La JS Suisse demande au gouvernement fédéral la mise en œuvre immédiate et cohérente de la Convention d'Istanbul, un programme national de prévention pour les hommes et une journée officielle de commémoration pour toutes les victimes de la violence patriarcale.

En ces quelques premières semaines de 2025 seulement, 8 femmes ont déjà été tuées en raison de leur genre. Or, les féminicides ne sont que la pointe de la violence patriarcale : une femme sur cinq en Suisse a déjà subi des actes sexuels non désirés[1], environ 20'000 infractions dans le domaine de la violence domestique sont signalées chaque année[2], et cela quand la plupart des actes ne sont jamais dénoncés. À l'occasion de la journée internationale des lutte féministes, la Jeunesse socialiste suisse a attiré l'attention sur cette violence dans plusieurs villes suisses, notamment à Pratteln et à Bienne, où des féminicides viennent d'être commis. «Les féminicides sont encore considérés comme des délits mineurs et la violence patriarcale est passée sous silence, ce qui coûte des vies», estime Arsena Odermatt, membre du comité directeur de la Jeunesse socialiste suisse.

La Confédération a trop longtemps ignoré le problème et est donc coresponsable de la mort de ces femmes. La Jeunesse socialiste suisses exige maintenant des mesures immédiates et une stratégie cohérente contre la violence envers les femmes. La mise en œuvre rapide de la Convention d'Istanbul est essentielle, mais cela nécessite nécessairement davantage de ressources financières, comme la Jeunesse socialiste l'avait déjà demandé dans une pétition avec d'autres organisations. En outre, la jeunesse de parti souhaite un programme de prévention à l'échelle nationale pour les hommes et une journée nationale de commémoration pour toutes les victimes des violences patriarcales.

«Nous ne voulons pas de fleurs, mais la garantie qu'aucune d'entre nous ne devra mourir à cause de violences patriarcales !», déclare Mirjam Hostetmann, présidente de la JS Suisse. La JS souhaite également une nouvelle loi pour lutter contre la violence sexiste, comme l'Espagne en a déjà une depuis 20 ans. Dans le même temps, la révision de l'année dernière de la législation pénale en matière de sexualité n'est pas suffisante, il faut enfin une règle du « seul un oui est un oui ». La Suisse doit enfin prendre au sérieux la lutte contre la violence patriarcale, il y a déjà trop de femmes qui ont été tuées.


[1] https://cockpit.gfsbern.ch/fr/cockpit/violence-sexuelles-en-suisse/

[2] https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/criminalite-droit-penal/police/violence-domestique/infractions-violence.assetdetail.32385634.html