Lundi soir s’est tenu un rassemblement sur la Paradeplatz à Zurich avec pour message “Halte aux profiteuse·eurs”. Une alliance composée de la JS, des Jeunes Vert·exs, du PS Zurich, des Vert·es Zurich, de la Grève du Climat, du collectif de Grève féministe Zurich, du MPS, de la Liste Alternative et d’UNIA a appelé à ce rassemblement. Quelque 500 personnes ont répondu à l’appel et ont fait entendre leur colère.
Ce rassemblement, organisé de façon spontanée, était autorisé et a su mobiliser : 500 personnes se sont rassemblées sur la Paradeplatz. Des représentant·es des différentes organisations ont tenu des discours. L’alliance a critiqué le fait qu’en un rien de temps des fonds de plusieurs milliards ont pu être assurés pour la reprise de Credit Suisse par UBS, l’Etat engageant même sa responsabilité. Les responsables du krach de Credit Suisse doivent être tenu·es pour responsables. De plus, il est temps de mettre fin à la logique qui veut que les grandes banques comme Credit Suisse puissent distribuer des milliards en bonus et dividendes alors que la collectivité doit réparer les pots cassés.
Le principe “privatisation des profits, nationalisation des coûts” s’est une fois de plus appliqué. Selon l’alliance, il est inacceptable que des conditions en matière de règles concernant les bonus, de sauvegarde des emplois ou encore des d’objectifs climatiques n'aient été posées ni à Credit Suisse ni à UBS.
Voici ce que les différentes intervenant·es ont affirmé lors du rassemblement :
- Nicola Siegrist, président de la JS Suisse : "Il est scandaleux que la grande banque Credit Suisse ait pu verser des milliards en bonus et dividendes durant des années et que la collectivité se retrouve aujourd’hui à devoir la sauver .”
- Florian, activiste de la Grève du Climat : “Too big to fail” - cela ne vaut vraisemblablement pas pour le climat...”
- Magdalena Erni, co-présidente des Jeunes Vert·exs : “Quand est-ce que les gens comprendront que le capitalisme n’apporte rien d’autre que des crises ? Cela ne peut pas continuer ainsi : brisons le pouvoir des banques et des multinationales !”
- Hannah, militante du Mouvement pour le socialisme : " Le comportement de l’Etat suisse montre qu’il n’est pas neutre, pouvant s’engager une fois pour sauver les banques et une autre pour sauver le climat. Les Etats bourgeois, dont font partie les parlements et les gouvernements, ont été fondés pour assurer la concurrence la plus profitable possible aux entreprise privées et non pour assurer aux salarié·es une vie avec le moins possible de soucis et de travail, dans le respect de l’environnement.
- Moritz Bögli, conseiller communal, Liste Alternative Zurich : "Les quelque 17’000 employé·es de Credit Suisse vivent maintenant de l’insécurité, avec la crainte que leur poste, c’est-à-dire leur moyen de subsistance, soit supprimé dans une restructuration ne servant qu’aux profits d’UBS."