L’assemblée de délégué·e·s de la JS Suisse, qui s’est tenue dimanche 14 novembre à Sissach (BL) a réuni près de 200 membres. Lors de cette assemblée, le parti a notamment pris position en vue des votations à venir et adopté des revendications portant sur la politique migratoire inhumaine menée par l’Union européenne ainsi que sur les géants de la tech. La JS Suisse a également élu un nouveau membre au sein de son comité directeur, Noam Schaulin (SO), qui remplace ainsi Sandro Covo (AG) au sein de cet organe.
Les délégué·e·s de la JS Suisse ont pris position à l’unanimité en faveur d’un OUI à la loi Covid et à l’initiative sur les soins infirmiers. En ce qui concerne les votations de février, le parti soutiendra l’initiative “Oui à la protection des enfants et des jeunes contre la publicité pour le tabac” ainsi que la loi sur les médias. Elle s’oppose par contre à l’initiative “Oui à l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine”. En outre, la JS Suisse a décidé de soutenir l’initiative pour la responsabilité environnementale ainsi que l’initiative “Stop F-35”, toutes deux en phase de récolte de signatures.
Le parti a fortement critiqué la politique migratoire actuelle des Etats européens. À cet égard, elle a particulièrement dénoncé les situations intenables en Afghanistan et à la frontière de la Biélorussie. C’est pourquoi la JS Suisse exige l’accueil immédiat de 10’000 réfugié·e·s issus d'Afghanistan et des pays voisins ainsi que la réintroduction immédiate des demandes d’asile dans les ambassades (résolution). Dans une deuxième résolution, la jeunesse socialiste suisse s’est fermement opposée aux refoulements illégaux qui ont lieu aux frontières extérieures de l’Union européenne et a exigé la fin immédiate du financement de Frontex (résolution). Par conséquent, le parti soutient également le référendum contre la hausse du financement de Frontex par la Suisse. Pour le vice-président de la JS Suisse Thomas Bruchez, “ avec leur politique migratoire, la Suisse et l’Union européenne sont responsables de la mort d’innombrables personnes et commettent ainsi un terrible crime dont l’histoire se souviendra.”
Par ailleurs, l'assemblée a également abordé la question du danger croissant que les géants de la tech représentent pour la démocratie, danger dont la population a pu prendre conscience avec les Facebook Leaks. Pour la JS Suisse, un démantèlement des géants de la tech est indispensable tout comme des règles claires de transparence en ce qui concerne le fonctionnement des algorithmes. Le parti exige également que l’accès à l’internet devienne un service public mondial. Pour le vice-président de la JS Suisse Thomas Bruchez “Les géants de la tech représentent un danger massif pour notre démocratie et il est temps qu’ils passent sous contrôle public.”
Enfin, Sandro Covo a fait ses adieux au comité directeur du parti. La JS Suisse le remercie pour son engagement infatigable ces dernières années pour une Suisse plus à gauche. L’argovien a marqué le parti par son engagement sur les enjeux liés à la digitalisation. La JS Suisse lui souhaite grand succès pour son futur poste de membre du comité directeur du PS argovien. Pour remplacer Sandro Covo, les délégué·e·s ont élu le soleurois Noam Schaulin au comité directeur. Réaction du principal intéressé : « Je remercie les délégué·e·s pour la confiance qu’ils et elles m’ont accordée et je me réjouis du travail à venir. Face à la crise climatique, il est urgent d’agir maintenant et il revient à la JS Suisse de proposer des solutions claires. »
Pour plus d'informations :
- Thomas Bruchez, vice-président de la JS Suisse
- Noam Schaulin, membre du comité directeur de la JS Suisse
- Sandro Covo, ancien membre du comité directeur de la JS Suisse
- Ronja Jansen, présidente de la JS Suisse