Selon le premier sondage SSR, l’initiative 99% est actuellement majoritaire - également auprès de la population rurale. Pour la JS Suisse, ce résultat constitue une confirmation de la justesse de son initiative et la jeunesse de parti souhaite accroître encore cette majorité. De plus, la JS Suisse infirme les fausses affirmations présentées par le comité du NON lors de sa conférence de presse de hier.
Selon un sondage SSR/gfs.bern, une majorité relative de la population disposant du droit de vote accepterait l’initiative 99% (46% de oui, 45% de non, 9% de personnes indécises).
La JS Suisse voit le résultat de ce sondage comme une confirmation de la justesse de son initiative. En comparaison avec le sondage Tamedia publié la semaine dernière, le résultat est encore meilleur. Notons que le sondage SSR a été mené sur une plus longue période et avec davantage de participant·e·s. “Malgré la campagne en faveur du NON menée à coups de millions, une majorité de la population veut aujourd’hui imposer plus fortement le 1% le plus riche et alléger la charge qui pèse sur les 99%.”, affirme Thomas Bruchez, vice-président de la JS Suisse. “Cela montre que la population en a assez des cadeaux fiscaux offerts aux plus riches et veut enfin récupérer les richesses qu’elle a produites.” La JS Suisse va essayer d’accroître encore son avance dans les semaines à venir et de convaincre le 9% de personnes indécises. À 5 semaines de la votation, les chances sont grandes que l’initiative 99% obtienne une majorité de OUI le 26 septembre.
Le sondage met également en évidence d’autres éléments intéressants. Aujourd’hui une majorité de la population rurale soutient l’initiative. L’initiative est actuellement majoritaire (majorité relative) auprès de tous les ménages disposant d’un revenu de moins de 11’000 CHF par mois. L’initiative obtient aussi une majorité relative dans les trois régions linguistiques - ou en est tout près.
Enfin, le sondage montre que le mythe selon lequel l’initiative menacerait les PME, fortement mis en avant par les adversaires de l’initiative, ne trouve pas réellement d’écho au sein de la population. “La population sait ce qu’exige l’initiative 99% : elle va chercher l’argent auprès du 1% le plus riche et le rend aux 99%, qui ont créé ces richesses par leur travail”, explique Thomas Bruchez, vice-président de la JS Suisse.
Hier, lors de leur énième conférence de presse, les adversaires de l’initiative ont une fois de plus présenté les mêmes arguments qu’ils et elles ont déjà répété ces dernières semaines. La JS Suisse infirme tout particulièrement les trois affirmations ci-dessous (voir le fact-checking ci-dessous).
Fact-checking :
«Cette initiative est une charge supplémentaire pour la classe moyenne et les PM.»
Cette affirmation est fausse. Dès le lancement de l’initiative, le comité d’initiative a proposé un montant exonéré de 100’000 francs, assurant de la sorte que seule les personnes les plus riches puissent être impactées par l’initiative. Pour dépasser le montant exonéré, il faut placer au moins 3 millions de francs. Or, celui ou celle qui possède 3 millions ne fait pas partie de la classe moyenne.
L’existence des PME n’est pas menacée par l’initiative. Au contraire, grâce à la redistribution d’argent aux personnes disposant de petits et moyens revenus, le pouvoir d’achat de ces dernières personnes se verra augmenté. Pour chaque franc supplémentaire dont disposent les personnes avec des petits et moyens revenus, une grande partie est utilisée pour la consommation. L’argent revient donc dans l’économie réelle. Par conséquent, l’initiative 99% donne un coup de pouce aux PME.
“Les propriétaires devront désormais payer des impôts sur des revenus fictifs.”
Cette affirmation est fausse ! L’initiative ne vise que les gains en capital effectivement réalisés. Cela signifie également que les gains ne sont imposés qu’une seule fois : l’année où ils sont réalisés.
«L’initiative est une attaque contre l’autonomie fiscale des cantons.»
Cette affirmation est fausse ! L’initiative ne modifie pas les taux d’imposition. Cette compétence reste du ressort des cantons. L’initiative 99% n’impacte que la base imposable, compétence en mains de la Confédération. Pour les autres types de revenus, les cantons n’ont pas non plus davantage de marge de manœuvre dans ce domaine. Ainsi, les revenus du travail sont imposés dans tous les cantons sur une base imposable de 100%.
«L’initiative est nuisible pour l’économie suisse, car elle empêche des investissements.»
Cette affirmation est fausse ! Malgré de nombreux allégements fiscaux pour les hauts revenus et les entreprises mis en place ces dernières années, le niveau d’investissement est resté stable en Suisse. Des études menées dans d’autres pays montrent également que les réductions d’impôts n’ont pas réellement d’impact sur le niveau d’investissement. À l’inverse, l’initiative crée en réalité de nouveaux incitatifs. Ainsi, l’imposition plus forte des versements de revenus du capital pousse à garder l’argent au sein de l’entreprise, par exemple en procédant à des réinvestissements.