Liberté, égalité, fraternité ; ce sont les idéaux de la Révolution française. Mettre fin à l'oppression du joug de la monarchie et assimiler tous les citoyens comme égaux entre eux et devant la loi. Mais, seulement les citoyens. La nouvelle société était que pour les hommes, les femmes ont été exclues des nouveaux droits civils et politiques. S'en suit l'apparition des premières féministes comme Olympe de Gouges et le mouvement pour l'égalité qui, aujourd'hui, a plus de deux siècles.
Historiquement, le féminisme est aujourd'hui souvent divisé en 3 vagues. D'abord la première vague, dans laquelle les suffragettes, du 19ème et début du 20ème siècle, mènent campagne pour les premiers droits politiques sans être elles-mêmes autorisées à voter. La deuxième vague, en 1960, où le mouvement pour l'égalité a pris l'ascendant et a été en mesure d'obtenir des progrès significatifs. Les nouveaux thèmes étaient la grossesse, l'avortement, la sexualité et la violence contre les femmes. Le mouvement des femmes a remporté des droits et l'égalité établis dans les lois. En conséquence, la croyance que le féminisme a atteint ses objectifs et que le féminisme est donc obsolète, se propage rapidement. Dans les années 1990, le besoin d'une troisième vague du mouvement des femmes devient évident pour s'opposer à l'antiféminisme et continuer la lutte féminisme, adapté aux circonstances modernes. Punk, avec des combats forts et modernes, le nouveau féminisme mène la lutte pour une remise en cause des concepts d'identité comme l'identité de genre et de sexualité.
En Suisse, tout est allé un peu plus lentement que dans les autres parties du monde. Au début du 20e siècle, le climat de la lutte de classe a conduit le mouvement des femmes bourgeoises à rester fidèles à l'Etat et le mouvement des travailleurs au sein des partis et des syndicats (à prédominance masculine) n'a pas saisit le problème. Après la crise économique et avec la menace croissante du fascisme qui faisait la promotion d'un conservatisme social, la lutte pour les droits des femmes a connue des difficultés. A la fin des années 1960, le mouvement des femmes en avait assez d'attendre, de patienter et de quémander. Ainsi, le droit de vote pour les femmes est obtenu en 1971 au niveau national; le congé de maternité et de l'avortement légal prendront encore 30 ans à arriver.
Pourtant, le mouvement des femmes en Suisse ne s’était nullement ralenti. En 1991, les femmes organisées dans toute la Suisse, la plus grande manifestation depuis la grève générale de 1918. La journée de grève des femmes du 14 juin rassembla plus de 500'000 femmes et de nombreux hommes dans les rues pour lutter pour des revendications telles que l'égalité salariale et la conciliation du travail et des tâches ménagères. L'opposition était forte, mais la grève des femmes est devenue un signe majeur du féminisme suisse. Pourtant, ses exigences ne sont pas satisfaites, même 20 ans plus tard.
Malgré sa longue histoire, le féminisme est donc loin d'être obsolète. Au 21e siècle, nous avons besoin du socialisme et du féminisme, pour discuter de nouveaux sujets et apporter des réponses à de nouveaux défis.
Pas de libération des femmes sans le socialisme - pas de socialisme sans libération des femmes
L'histoire féministe peut être divisée, non seulement en vagues, mais aussi en courants. Bien que les féministes bourgeoises et les féministes socialistes se soient, dès le début, battues cote à cote pour l'égalité de droit, l'accès à l'éducation, les droits politiques et l'autodétermination; le féminisme bourgeois échoue dans l'analyse. Parce que le sexisme, la différence de traitement systématique entre les sexes, n'est pas un effet secondaire tragique du capitalisme; il est une partie intégrante du système.
Les premières structures patriarcales ont surgi très tôt dans l'histoire humaine. Du point de vue socialiste, il y a deux moments importants. Tout d'abord, l'émergence de la propriété privée sur les moyens de production et l'augmentation de la production. Grâce à l'agriculture et à l'élevage, les gens étaient capable de produire plus que ce qui est nécessaire à la consommation immédiate. Auparavant, il était impossible pour le membre d'un groupe d'avoir plus que ce qui couvrait ses besoins. Cela aurait impacter la survie du groupe. L'homme qui se tenait au premier plan de se développement, était le véritable maître de ces sources de richesse. [1]. Pour garantir que c'est bien ses propres héritiers qui touchent ses biens, l'homme à besoin que la femme soit monogame. Ainsi, les femmes ont été attachées à l'homme.
Deuxièmement, la séparation de la reproduction et du travail de production. Deuxièmement, la séparation de la reproduction et du travail de production. A tracer le capitalisme, l'industrialisation passe par la production massive de biens, et donc la production est extériorisée des maisons. Étant donné que c'étaient des activités de fabrication à valeur ajoutée pour les capitalistes, la société civil était classée selon sa productivité. Les activités de production, qui étaient effectuées dans les ménages privés, pouvaient difficilement être utilisées de façon rentable par les capitalistes. Ce travail est devenu sous le capitalisme un domaine féminin. La répartition spécifique des taches selon les genres imaginaires, dans sa forme actuelle, ne date pas du début du capitalisme. Ainsi, les femmes (et les enfants) étaient, au début du capitalisme, souvent une partie des forces de la production industrielle. Ils étaient cependant considérés comme des "resserves silencieuses" très mal rémunérées et donc utilisable par les capitalistes lors de conflit dans les usines. Les femmes étaient considérées émotionnelles et faibles. Elles ne convenaient pas pour les travaux durs. Contrairement aux hommes qui étaient considérés forts, durs et rationnels. La hiérarchie était claire: la féminité est bien agréable, mais inutile; La masculinité est rentable et important pour la société. Ces stéréotypes de force et faiblesse des genres étaient appuyés par des méthodes semi-scientifiques cherchaient à "prouver" ces différences.[2]
Cependant, le travail de production et de reproduction était dépendant des femmes (avec salaire ou non). Les femmes ont toujours été défavorisées dans les salaires face aux hommes. Tous les secteurs professionnels officiels ont discriminés les femmes en raison d'explications soi-disant scientifiques d'aptitude biologique des femmes pour ces travaux. L'entrepreneur pouvait ainsi se permettre des réductions de salaires intersectoriels. Les politiciens bourgeois et les politiciennes bourgeoises ont utilisé l'argument des familles. L'homme ne travaillerait que pour offrir des bonnes conditions de vie à l'épouse et aux enfants; la femme ne fit carrière que pour des raisons égoïstes d’auto-réalisation. C'est l'une des raisons pour laquelle les femmes continuent à être payées moins pour le même travail. Mais, cette idée ignore le fait que de nombreuses femmes doivent travailler pour garantir le niveau de vie de leurs foyers, en plus des travaux dit non-productifs. Les préjugés comme quoi elles seraient moins compétentes que les hommes sont restés. De ce fait, elles touchaient, et touchent encore aujourd'hui, un salaire moindre pour le même travail. Dans le même temps, la sphère domestique est restée largement de la responsabilité des femmes. Elles effectuent encore, chaque année, plus de 1,5 milliards d'heures de travail non rémunéré dans le travail domestique, deux fois plus que les hommes en Suisse. Cela ne signifie rien d'autre que le travail de femmes non-salariées subventionne gratuitement l'économie. Si ce travail était rémunéré à la valeur du marché, le coût en main d'œuvre s'élevait à 53 milliards de francs.[3] Les femmes qui peuvent se le permettre donnent ce travail de reproduction à un personnel de nettoyage et de gardiennage des enfants. Pour la plus part, ce sont des femmes qui effectuent se travail, souvent émigrées légales ou illégales, pour un salaire très faible. Ainsi, le secteur des ménages, avec la construction, est l'un des secteurs qui connait le plus de salaires abusif. [4]
Dans le même temps, les hommes se voient refuser par la pression sociale et l'intransigeance de leurs supérieurs le temps nécessaires à ces taches. Cela est possible en aménagent des horaires de travail flexibles ou en offrant des emplois à temps partiel, principalement dans les "emplois d'hommes" et dans des positions les plus élevées.[5]
Le féminisme bourgeois nous prêchent que les femmes peuvent avoir et atteindre tout ce qu'elles veulent, à condition de le vouloir vraiment. C'est ignorer complétement que dans le système capitaliste, le sexisme est extrêmement rentable. Le capitalisme ne laissera jamais les femmes obtenir l'égalité, parce que cela le mettrait en péril. Le féminisme socialiste est le seul qui peut être utilisé pour surmonter tout sexisme.
Nous demandons:
- Mettre fin à l'exploitation. Nous somme obligé de vendre nos forces de travail, car nous ne possédons que cela. Sans salaires nous ne pourrions pas survivre. La dépendance aux salaires doit être brisée. La seule solution à ce problème est la lutte contre le capitalisme.
- Reconnaissance du travail de soins Care comme un travail social. Dans le néolibéralisme, les soins Care seront de facto privatisés. Ceci est accompagné par une perte énorme de la reconnaissance. Mais, pour nous, il est claire que: Le travail de soins Care est un travail social et doit être traité comme telle! Il est nécessaire de s'organiser pour que ce travail passe dans le secteur public et non privé. L’accès aux soins de hautes qualités doit être libre et l'offre organisé de manière démocratique.
- Briser les rôles de genre archaïques et les modèles d'emploi. La productivité extrêmement accrue est uniquement compatible avec le maintien de plus de 40 heures par semaine de travail et les rôles de genre uniquement compatible si une grande population est forcée de quitter le monde du travail. Nous appelons à une réduction générale du temps de travail dans les modèles de travail flexibles (courte semaine de travail, retraite anticipée, congé parental, etc.). Ce modèle de travail est renforcé par des salaires au moins cohérentes et un soutien accru pour l'éducation des enfants.
Queer féminisme
Mais au 21e siècle, il est plus acceptable de traiter dans le féminisme que le traitement différentiel entre des femmes cis et hommes cis[6]. Les normes sociales, source du sexisme, sont profondément ancrées, variées et excluent les individus qui ne souhaitent pas s'y subordonner. Ici agit le féminisme Queer, pour la reconnaissance de l'intersectionnalité[7] et la lutte pour la libération de tous (A-) sexualités, les identités de genre et modes de vie qui, aujourd'hui, souffrent du patriarcat[8] hétéronormatif des cis-sexistes.
La situation des LGBT * QIA-Comunity[9] a changé au cours des dernières décennies; l'acceptation sociale a augmenté en apparence, beaucoup de revendications politiques ont été inclus et les discriminations ostensibles, ont diminué. Mais, toutes les discriminations n'ont pas pour autant disparu. Des exemples des obstacles rencontrés par les personnes non hétérosexuelles sont le mariage et la reproduction. La discrimination déguisée et subtile est encore forte: Par exemple, les femmes lesbiennes ne sont pas prises au sérieux et leur sexualité affichée est vue comme une méthode pour attirer l'attention. L’asexualité et la bisexualité ne sont souvent pas reconnues, même dans les milieux Queer, comme un mode de vie. Les personnes*trans font face à des préjudices extrêmes et subissent une forte pression sociale souvent même de leur propre famille. De personnes intersexuées sont souvent soumis peu après la naissance à des opérations qui les mutiles et le souscrive de force à un sexe. Ils ne sont souvent pas informés de leur état pendant des années. Ce sont des questions qui ne peuvent plus être ignorés dans un féminisme moderne. Lorsque cela est médicalement possible, le choix doit être donné.
Dans le même temps, le renforcement du mouvement LGBT*QIA apporte de nouvelles questions sur la scène politique, comme la déconstruction de l'idée de l'«homme» et de la «femme». La binarité de genre biologique et sociale ne sont pas naturel, mais les produits d'un processus social qui, a été mis en place par les bénéfices économiques, et est maintenant systématique et encouragé. Surmonter les deux sexes, le dogme de l'hétérosexuelle, serait une épreuve de force du capitalisme qui bénéficie de l'oppression et de l'exploitation du sexe et du déni de la diversité sexuelle. Les communautés de personnes qui ne sont ni cis-homme ni cis-femme, sont déjà incompatible avec l'ordre capitaliste. Notre objectif de déconstruire la nature binaire pour permettre à la diversité de genre et identités sexuelles. Toute personne doit avoir la liberté de se définir dans les deux sexes, tous les sexes ou pas de sexe. Dans le même temps, nous devons reconnaître que nous sommes maintenant tous socialisé dans le cadres des familles et vivons comme notre rôle dans le système patriarcal. Nous reproduisons tous, aujourd'hui, d'une manière ou d'une autre les rôles de genre et la discrimination du capitalisme patriarcal qui nous sont inculqués depuis l'enfance.
Cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas les combattre. Pour nous, il est clair que notre féminisme doit toujours être Queer. Nous demandons donc:
- Une sexualité ouverte. Nous sommes fondamentalement opposés à l'entrée de sexe dans les documents officiels. Car cela conduit nécessairement à une discrimination. De même la possibilité de changer officiellement de nom rapidement sans raisons "respectables" ou "preuve de désavantage" et sans prise de position des parents. Dans les statistiques du gouvernement sur les différences fondées sur le sexe et le sexisme (la violence sexiste, les inégalités de salaires etc.), l'identité de genre doit être obtenue auprès des acteurs eux-mêmes.
- Abolition du mariage institutionnalisé. Le mariage est une construction éculée que nous rejetons dans le long terme. Cependant, des mesures immédiates doivent être d'ouvrir le mariage à tous, tous les couples de tous les genres, et que les célibataires soient complètement assimilés. Il faut effacer les discriminations en matière d'adoption, les impôts, la santé reproductive, sociale et les partenariats binationaux.
- La fin de la discrimination. Une norme anti-discrimination des personnes homosexuelles et la stricte punition de la réduction et de la discrimination contre les personnes en raison de leur l'identité ou de leur orientation (a) sexuelle ou leur sexe. les hommes gays et bisexuels devraient être autorisés à donner du sang.
- Une éducation moderne. Les homosexuels, bisexuels, transgenres, inter genres et l'identité de l'asexualité doivent être traitées comme une réalité sociale à l'école et dans le temps libre.
- Plus de protection et de points de contact. Le gouvernement doit promouvoir et financer une campagne pour la prévention du suicide et de la dépression chez les LGBT*QIA. Il doit aussi fournir des points de contact pour les LGBT*QIA. Les personnes intersexuées doivent être protégées à partir du moment de leur naissance et ne peuvent pas être opérer sans leur consentement quand elles disposent de la capacité de discernement.
Pour une sexualité émancipée, contre la sexualisation du corps féminin
La discrimination entre les sexes est particulièrement évidente durant les activités sexuelles. Comme dans de nombreux autres domaines de la société humaine, cela passe par une normalisation. Quel est le bon sexe, comment est une jolie femme, comment est un homme laid, tous cela est normalisé par et au travers de toutes les couches sociales et toutes les classes sociales. L'identité de genre est vue comme forcément hétérosexuel, binaires, masculinocentré en public. La pornographie, à titre d'exemple, montre, sous sa forme commerciale, une image unidimensionnelle du sexe. Celui-ci est porté vers la recherche d'orgasme masculin, dans lequel la femme est seulement l'objet de la sexualité et l'acte sexuel demande obligatoirement une performance. En public, l'homme est dépeint comme un animal fou, dont l'acte sexuel est surtout dangereux. Le discours public est dominé par cette nature oppressive et surtout unilatérale de la sexualité.
Dans les écoles, l'éducation sexuelle équilibrée nécessaire de la prochaine génération est négligée. Ainsi, une idée prude de la sexualité avec des abeilles et des fleurs et de relations binaires dominent. Ceci est également reproduit dans la littérature grand public, le cinéma et la musique. Seuls les couples monogames dans une constellation binaire pourraient assurer le travail reproductif, confié aux partenaires féminins, et les questions de pouvoir centrales sont donc évitées.
Notre vision de la sexualité dans la société diffère, dans presque tous les domaines, de celle présentée dans la société. La sexualité ne doit être ni prescrite ni imposée au gens. Tout le monde devrait être autorisé à vivre la sexualité qui lui est propre, à la seule condition de ne nuire à aucune créature vivante. En vertu de cette idée de base, nous soutenons également les mesures de protections, telles que la majorité sexuelle à l’âge de 16 ans, utilisés avec relativité. Le seul droit à la liberté sexuelle ne suffit pas. Les différentes orientations sexuelles doivent être visibles partout, équilibrée et représentée largement dans le public. La sexualité ou l'asexualité sont pour beaucoup de gens une partie de leur identité et ils ne doivent plus être perçus comme anormales, étranges ou dangereux.
Mais la sexualité et de l'affection ont leurs limites. Il faut savoir quand les limites des personnes impliquées sont dépassées. Le viol et l'agression sexuelle sont, dans notre société, encore considérés comme normale. Le traitement des victimes et des survivant-es est souvent fortement influencée par le sexisme. Les limites du consentement sexuel restent très floues. Comme Gauche, il est important pour nous de faire comprendre que le sexe doit toujours être fait volontairement et de plein gré. Dire non est, aujourd'hui, une action qui demande du courage. Dénoncer quelque chose qui a dépassé ou dépasse ces propres limites, doit être socialement plus facile et non pas inhibée par la peur de Slut Shaming ou de nouvelles agressions. L'acte sexuel doit toujours être consenti.
Les normes strictes en matière de sexe affectent en particulier ceux et celles qui travaillent quotidiennement dans le domaine. Les travailleurs et travailleuses du sexe sont, dans notre société, contraints-es à la dissimulation. Le monde politique a une forte tendance à la pruderie. Les politiques bourgeois et bourgeoises prétendent que personne n'utilisent le sexe tarifié et que personne ne devrait s'inquiéter de ce sujet. Fidèles à la devise «Ce que nous ne voyons pas, n'est pas un problème", ils et elles poussent les travailleurs-euses du sexe à l'invisibilité. En les envoyant travailler dans les zones périphériques des villes, où le taux de criminalité est souvent plus élevé, les exposant ainsi à un grand danger. Des politicien-nes bourgeois-es, mais aussi certaines initiatives malencontreuses du camp de gauche, veulent interdire complètement le travail du sexe. Nous devons combattre fermement cette criminalisation des travailleurs-euses du sexe. Ils et elles ont besoin de protections, de régularisations et de points de contacts qui traitent spécifiquement de leurs problèmes.
Nous demandons:
- Un espace pour les sexualités alternatives. Une représentation variée des sexualités qui ne correspondent pas qu’à l'image hétérosexuelle classique doit être encouragée. Les écoles devraient informés sur les sexualités et l'asexualité, ainsi que sur l'identité de genre. Les sexualités non-hétérosexuelles ont également besoin de plus d'espace dans les médias. L'industrie du porno doit être règlementée pour une production équitable et un équilibre de toutes les sexualités et identités de genre.
- Stopper la discrimination et la réduction des femmes. En particulier, la publicité ne doit pas véhiculer des modèles sexistes de rôle ou présenter la femme comme un objet sexuel. L'école doit aborder le problème du sexisme et les femmes comme des personnages historiques et des modèles sont étudiés dans la salle de classe.
Intégrer les travaileurs-euses du sexe dans la société. Les travailleuses-eurs du sexe méritent des relations de travail régularisés, des protections et la sécurité. Ils ne doivent plus être, de par leur travail, relégués aux marges de la société. Ils doivent avoir accès à leurs droits en tous lieux. De même, nous devons prendre des mesures efficaces et cohérentes contre le trafic d'êtres humains et contre les contraintes dans le commerce du sexe. Il faut financer des lieux sécurisés et modernes qui sont créés en étroite collaboration avec les personnes concernées.
Le sexisme moderne: L'oppression évidente et subtile
Les grands groupes de médias et les politiciens-nes bourgeois-es prêchent souvent que les genres sont déjà égaux. Les femmes peuvent réaliser quelque chose depuis longtemps, mais elles sont destinées principalement à la famille. Est utilisé comme exemple un groupe d'élite de certaines femmes qui occupent maintenant des postes élevés dans les affaires et la politique. Le fait est que ce sont les contraintes du capitalisme qui ont simplement été externalisés sur d'autres femmes plus défavorisées, et non pas la société patriarcale qui a été détruite. Cela signifie aussi que ce sont des femmes généralement issues de l'immigration. La nounou qui travaille pour une bouchée de pain ne peut que rêver de sa propre libération.
Les conséquences d'une répression capitaliste patriarcale aujourd'hui comme dans le passé ont un impact matériel significatif pour presque toutes les personnes qui ne répondent pas à l'idéal capitaliste de l'homme blanc hétérosexuel. Un exemple de cette discrimination est les salaires des femmes: En Suisse, les femmes gagnent 1800 francs de moins par mois que leurs homologues, dont 600 francs attribués directement à la discrimination fondée sur le sexe. Un signe que le sexisme est encore monnaie courante aujourd'hui. Même au moment de choisir une carrière, les stéréotypes de genre sont perceptibles; tandis que les hommes travaillent rarement dans la profession d'infirmier, il y a peu de femmes dans les professions techniques. Cela se manifeste par une répartition inégale de l'argent et du statut dans notre société. Comme l'a déjà souligné les féminismes depuis de nombreuses années et nous l'avons expliqué ci-dessus: les femmes qui travaillent sont, dans la société bourgeoise, marginalisées, sous payées, négligées ou simplement moins représentées professionnellement. Une relique du passé propagée par les stéréotypes sexistes de la société civile, qui considère les secteurs dit "féminins" comme moins importants. Tel est par exemple le cas avec le travail de soins Care qui sont toujours pris en charge par les femmes.
Ces exemples de sexisme sont tous mesurables. Mais les contraintes de genre sont également présentes à un niveau plus subtil. Que ce soit l'obligation faite aux hommes d'être fort et de n'admettre aucune faiblesse ou l'obligation faite aux femmes d'être toujours belles. Cette idée d'une vie respectivement masculine ou féminine, nous limitent dans notre mode de vie et nous affecte dans de nombreuses décisions que nous prenons. Les personnes qui ne répondent pas à l'image idéale de l'homme blanc occidental subissent de fortes pressions sociales. Nous sommes limités dans les choix de notre mode de vie et style de vie, il y a une ligne de démarcation entre vivre et se reproduire. Quiconque viole les rôles de genre ou sociaux et s'écarte de l'image binaire des sexes est considéré comme étrange, différent et mit en marge de notre société.
Aussi dans la question de la violence contre les femmes, nous ressentons le sexisme social. Les femmes sont souvent touchées par la violence fondée sur le sexe, notamment la violence domestique ainsi que sexuelle. Ici les statistiques de la criminalité doivent être lues avec prudence, car de nombreuses victimes de sexe masculin évitent, principalement à cause de la pression sociale qui considère cela comme féminin, de dénoncer les cas. Mais même avec cette réserve, les chiffres sont effrayants: Les femmes sont, actuellement, 3,1 fois plus de victimes de la violence domestique[10] soit deux fois plus que les hommes. Et, beaucoup seront tuées par ces violences.[11] 39,4%, soit 2 femmes sur 5, sont au moins une fois dans leur vie d’adultes victimes de violence physique ou sexuelle.[12] Ces conditions dépendent fortement du déséquilibre de pouvoir dans les relations. Si un partenaire est axé sur la domination et le contrôle de sa vie et l'autre partenaire est socio-économique dépendante de l'autre, cela créés une relation de pouvoir inégale. Cette discrimination de genre peut se produire dans toutes les classes sociales. Le sexisme aggrave la situation en banalisant la violence ou en condamnent la victime.
La violence est toujours une implicite, un danger dans la vie quotidienne de beaucoup de femmes, il est plus difficile pour elles de se défendre contre le système et d'être fort face à lui.
La normalisation sexiste conduit à une répression systématique et invisible des personnes qui ne remplissent pas leurs rôles prescrits de manière adéquate. La pression intolérable et contradictoire des rôles de genre est particulièrement difficile pour les femmes et les personnes non hétérosexuelles et non-cis-sexe. Chaque jour, ceux-ci sont informé qu'ils sont laids, brouillon et moins bien que ce qu'ils devraient être. L'estime de soi qui sera directement liée aux exigences de la société et ainsi réduit, cela signifie que les personnes marginalisées ne peuvent pas occuper de l'espace. Voilà ce qui est important. Nous devons aider les personnes qui ne se conforment pas aux normes de cette société, à occuper de l'espace et à gagner en visibilité.
- L'égalité de rémunération et tout de suite! Le gouvernement fédéral crée une autorité de contrôle indépendante pour l'équité salariale. Elle effectue un contrôle des salaires et sanctionne les entreprises qui ne respectent pas l'égalité salariale. L'art. 4 al. 2 de la Constitution fédérale doit être, enfin, mis en œuvre.
- Se libérer des stéréotypes de genre. Les formations et les autres évaluations de carrière devraient être libres des critères qui prédominent dans nos stéréotypes. Les cheminements de carrière atypique devraient être encouragés et le public sensibilisé sur les stéréotypes. Quand des modèles sont utilisés, un soin doit être apporté à représenter tous les genres.
- Stopper le sexisme structurel. Le clivage des salariés selon le sexe, les inégalités salariales et les différences en secteurs d'emplois (rémunérés et non) doivent être abrogés. D'une part, nous exigeons que tous les travaux de soins Care, et toutes les activités non rémunérées et socialement nécessaires sont publiquement organisés et respectent la maxime "un salaire égal pour un travail égal", une hiérarchie des salaires plus juste et la création d'un salaire minimum garantissant un niveau de vie.
- Espaces culturels alternatifs pour les personnes alternatives. Dans notre société, la visibilité doit être augmentée pour les sexualités non-hétérosexuelles et les identités non-cis genre, sur la voie vers un monde qui ne fait pas de différence entre les sexes.
- Plus de places pour les femmes dans la société. Nous exigeons des espaces pour et par les femmes, y compris, par exemple des soins ambulatoires pour femmes où les femmes peuvent apprendre à examiner leur propre médecine du corps, et des archives pour femme où l'histoire et les mouvements des femmes sont traitées et mises à disposition.
Le féminisme, la lutte pour une vie libre
Nous voulons un monde dans lequel nous pouvons vivre sans les rôles sexospécifiques et les stéréotypes; tout simplement libéré des entraves du patriarcat. Cette vision d'une société est à la fois féministe et solidaire; elle doit être notre lutte. Cela doit être fait sur une base quotidienne dans toutes les familles. Seule notre féminisme socialiste conduit à plus de liberté et la libération de toutes les personnes.
[1] Tanja Carstensen, Melanie Groß (2006): Feminismen: Strömungen, Widersprüche und Herausforderungen. In: FAU-MAT (Hrsg.): Gender und Arbeit. Geschlechterverhältnisse im Kapitalismus. 1. Aufl., P. 11-32.
[2] Tanja Carstensen, Melanie Groß (2006): Feminismen: Strömungen, Widersprüche und Herausforderungen. In: FAU-MAT (Hrsg.): Gender und Arbeit. Geschlechterverhältnisse im Kapitalismus. 1. Aufl., P. 11-32.
[3] Département fédéral de l'Intérieur, Bureau fédéral de l'égalité entre les femmes et les hommes (2010): la reconnaissance et l'appréciation du travail de soins. Impulsions du point de vue de l'égalité. Bern: BBL. P. 7
[4] Comme au-dessus, P. 14.
[5] Département fédéral de l'Intérieur, Bureau fédéral de l'égalité entre les femmes et les hommes (2010): la reconnaissance et l'appréciation du travail de soins. Impulsions du point de vue de l'égalité. Berne: BBL. P. 25.
[6] Sont appelés Cis-homme ou Cis-femme ceux qui vivent dans le sexe attribué à leur naissance et si sente alaise. (Contraste avec la Trans-identité)
[7] Intersectionnalité décrit l'intersection de multiples formes de discrimination (telles que l'homophobie et le sexisme) qui affectent une personne à un moment
[8] Le patriarcat est un système qui pose l'hétérosexualité et la binarité des genres comme la norme. (et désavantage les personnes transgenres)
[9] Lesbienne, Gay, Bisexuel, Trans*, Queer, Intersexué, Asexuel
[10] Bureau fédéral de la statistique, Isabel Zoder, Gabriela Maurer. 2006. Tötungsdelikte. Focus la violence domestique - Poli-zeilich cas enregistrés 2000-2004. Neuchâtel.
[11] Bureau fédéral de la statistique, Isabel Zoder, Gabriela Maurer. 2006. Tötungsdelikte. Focus la violence domestique - Poli-zeilich cas enregistrés 2000-2004. Neuchâtel.
[12] Killias Martin, Simonin Mathieu et.al. 2004. La violence subie par les femmes en Suisse au cours de leur vie. Résultats de la surveillance internationale de la violence envers les femmes. Lausanne.