Résolution du Comité Directeur à l'attention de l'Assemblée des Délégué-e-s du 21 juin 2014 à Neuchâtel.
Les dangers de l'armement en Europe
La crise en Ukraine risque de déclencher une course à l'armement militaire. L'OTAN estime que le moment est venu de renforcer sa légitimation et agite la menace classique de l'ennemi de l'Est. Ainsi le secrétaire général de l'OTAN, le danois Rasmussen, demande aux gouvernements européens d'augmenter les dotations des armées et avec sa rhétorique il chauffe encore plus le conflit régional ukrainien
Suivre les demandes de Rasmussen signifierait acheter des nouveaux systèmes d'armement qui couteraient des milliards et de couper dans les budgets dédiés, par exemple, aux retraites et à la formation. L'histoire du 20ème siècle nous apprends où peut amener la volonté de résoudre les conflits par les armes. Au lieu d'arriver à la fin des combats, il y a le risque de tomber dans une course à l'armement. Cette course non seulement elle affaiblit la solution pacifique, mais elle paralyse aussi le règlement diplomatique des conflits tout en donnant envie d'utiliser ces armes qui ont été achetées.
Prendre au sérieux le rôle de la Suisse dans la politique de la paix!
Le non à l'achat des Gripen le 18 mai est une victoire historique pour la politique de la sécurité de gauche de la Suisse. Le peuple suisse ne s'était jamais prononcé contre l'armée sur un enjeu crucial. La JS Suisse demande pour cela:
1. Un renforcement de la politique diplomatique
La force de la Suisse réside dans ses compétences civiles. La présidence de l'OCDE démontre clairement que la Suisse, avec son engagement diplomatique, peut plus contribuer à la paix et la sécurité que tous les projets d'armement qu'elle élabore. La JS Suisse demande de continuer et de développer le fort engagement diplomatique qui a été donné durant la présidence de l'OCDE aussi après 2014. Les mesures appropriées sont décidé dans ce sens et les fonds nécessaires sont alloués.
2. Encourager la paix civile plutôt que l'armement militaire
Des nombreux conflits militaires peuvent être empêchés via une prévention sur le terrain. Au lieu d'aller préalablement à la racine des problèmes, la communauté internationale réagit seulement quand il est trop tard pour la prévention. Les moyens militaires restants ne font qu'empirer la situation. La JS Suisse voit le rôle de la Suisse dans le développement de la prévention des conflits et non pas dans l'interventionnisme militaire. Dans ce cas, la Suisse joue un rôle important dans le monde. Mais non pas si elle tombe sous l'emprise de l'interventionnisme militaire des autres Etats, mais plutôt en s'appuyant sur sa force historique: la voie du dialogue entre des nombreuses régions linguistiques et clivages religieux. Au lieu de faire participer l'armée suisse à des aventures militaires à l'étranger, il faut donner un visage civil à la solution des conflits qui sont souvent d'origine sociale ou économique et en allant à la racine des problèmes.
3. Désarmer au lieu d'armer
Le PSS se positionne contre l'armement en Suisse et à l'étranger. Pour ce faire, le parti, avec ses partis frères, s'efforcera d'atteindre les objectifs fixés au niveau européen. Ensemble, nous allons faire en sorte que ce n'est pas la militarisation de l'Europe qui est promue, mais une Europe pacifique.