Résolution approuvée lors de l'Assemblée des Délégué-e-s du 21 juin 2014 à Neuchâtel .
Le 2 juin le Roi d’Espagne, Juan Carlos Borbón, a abdiqué pour faire place à son fils, Felipe VI.
Le moment n’est pas sans signification et ces faits se produisent clairement en lien la crise économique et politique profonde dans laquelle se trouve l’État espagnol depuis le début de la crise en 2008. Comme réaction à la libre chute de l’économie espagnole et l’explosion du chômage, toutes les institutions bourgeoises de l’État espagnol sont profondément mises en question par la population.
Le roi Juan Carlos était le successeur direct du Dictateur Franco et désigné personnellement par celui-ci. En 1978, ladite « transition démocratique » a avorté une lutte révolutionnaire du peuple espagnol et a instauré une démocratie bourgeoise limitée. Le Roi détient toujours des pouvoirs importants : entre autres, il peut ratifier et promulguer des lois, dissoudre le parlement, il est le chef des forces armées et il peut déclarer l’état d’exception.
L’abdication du roi Juan Carlos est une occasion pour remettre au milieu des discussions la question de la république. Après 39 ans de monarchie héréditaire à la tête de l’État, il est grand temps que le peuple espagnol ait la possibilité de s’exprimer démocratiquement sur la forme de gouvernement.
Il n’est pas uniquement question du personnage du roi, mais aussi de la constitution espagnol. Une nouvelle constitution, démocratiquement élaborée, pourrait donner les pleins pouvoirs démocratiques au peuple (voir en haut), en non à une dynastie héréditaire. Elle pourrait aussi donner des droits plus amples aux différents peuples qui forment l’État espagnol, particulièrement au peuple basque (les Euskariens) et au peuple catalan.
La JS Suisse soutient la demande d’un référendum populaire dans l’État espagnol qui donne le droit aux habitant-e-s de ce pays de décider entre Monarchie et République.
La JS Suisse soutient aussi les mobilisations populaires qui visent à exiger la tenue d’un référendum et appellent les forces de gauche d’Espagne à la plus grande unité dans cette démarche.
A bas les Bourbons !
Vive la 3ème république Espagnol !