Solidarité dans la pandémie de coronavirus

16.11.2021

Résolution approuvée lors de l’Assemblée des délégué·e·s du 14 novembre 2021 à Sissach (BL)

La Suisse est prise dans la pandémie de coronavirus depuis plus d'un an et demi. Cette période a été marquée au niveau de la politique fédérale par différentes mesures prises pour éviter une surcharge du système de santé. Cependant, une fois les premiers mois d'incertitude passés, la pression des milieux bourgeois pour faire passer les profits de l'économie avant la santé de la population s'est très vite fait sentir. Le gouvernement a cédé, et a rouvert la hâte, avant la vague de l'automne 2020. Les conséquences sont rapidement arrivées : les chiffres ont explosé, et avec eux ceux des décès. À la fin de l'année 2020, 7642 personnes étaient décédées du coronavirus en Suisse.

Avec l'arrivée des premières vaccination au printemps 2021, le gouvernement a assoupli assoupli les mesures jusque là hésitantes. Aujourd'hui, une Suisse en situation extraordinaire comme en 2020 est inimaginable. Nous vivons déjà en partie à nouveau comme avant 2020, car une part importante de la population est vaccinée. L'obligation du port du masque dans les lieux publics et les principes du certificat covid (être vacciné·e, guéri·e ou testé·e) ont permis de relativement maîtriser les chiffres des infections. Les vaccins fonctionnent, les cas de percées vaccinales avec des symptômes sévères sont rares.

Jusqu'en octobre 2021, les tests, comme la vaccination, étaient gratuits. Par la suite, les tests covid sont devenus payants, notamment pour augmenter la pression à sa vacciner sur la population. Même si la mesure est compréhensible, la JS est critique de cette décision. On ne doit pas pousser la population à se faire vacciner par le porte-monnaie, mais par une l'information et l'éducation, en traitant les gens d'égal à égal. Cependant, la couverture vaccinale suisse stagne. En novembre 2021, 66% de la population totale avait reçu au moins une dose de vaccin, ce qui fait de la Suisse le deuxième pays le plus faiblement vacciné d'Europe occidentale. Le nombre de cas augmente à nouveau. À ce jour, dans le pays, 10895 personnes sont décédées des suites du covid..

En 2020 s'est également formé un large mouvement qui s'oppose à toute mesure contre le coronavirus, qui a déjà déposé deux référendums contre la loi Covid-19. CE mouvement réactionnaire rassemble des antivax, des coronasceptiques, et d'autres personnes opposées aux mesures. Les théories du complot, l'extrême droite et l'antisémitisme y sont monnaie courante. Leur contenu est largement diffusé, a été plusieurs fois repris maladroitement par les médias, et divise la société. Cette évolution se relfète également dans les chiffres de la vaccination : les électeur·ices de l'UDC, qui se présente comme le seul parti d'opposition, ont le plus faible taux de vaccination.

Cependant, toutes les personnes non-vaccinées ne font pas partie de ce groupe dangereux. Quelques personnes ne peuvent, pour des raisons de santé, pas être vaccinées. Une partie de la population est sceptique à l'égard de la vaccination, sans compter dans les rangs des antivax. Leur peur est parfaitement compréhensible au vus de la désinformation qui circule, même si leur attitude relève d'un manque de solidarité.

Pour la JS Suisse, il est clair que la solidarité doit rester la première priorité. La JS Suisse soutient donc clairement la campagne de vaccination.

  • Ce n'est que par une couverture vaccinale importante que nous pouvons éviter une nouvelle surcharge du système de santé à court terme. Pour une amélioration à moyen terme, l'adoption de l'initiative sur les soins infirmiers est nécessaire.
  • Ce n'est que par une couverture vaccinale élevée que nous pouvons éviter les conséquences à long terme de la maladie à coronavirus, telles que le "long covid", voire d'autres décès.
  • Tolérance zéro pour les antisémites et l'extrême droite. Il faut combattre de tels développements par le travail antifasciste
  • Il faut traiter d'égal·e à égal·e les personnes sceptiques quant à la vaccination. Il faut que la population comprenne plus rapidement que lors de la crise du SIDA dans les années 1980 qu'un virus ne disparaît pas de lui-même une fois qu'il est là.
  • La JS demande également la levée des brevets sur les vaccins et un fort soutien financier aux campagnes vaccinales à l'étranger.

La JS Suisse demande la réintroduction de la gratuité des tests covid :

Les tests gratuits garantissaient jusqu'à présent l'accès à l'espace public. Cet accès est maintenant conditionné à la fortune, ce qui est n'est pas solidaire à l'égard des personnes à faibles revenus. En outre, ce n'est que par des tests réguliers dans toute la population que nous pourrons briser les chaînes d'infection-