1.25 Millions de réfugiés au Liban, la Suisse doit agir !

13.12.2014

Résolution approuvée lors de l’assemblée des délégués du 13.12.2014

Alors que les atrocités de l’Etat Islamique autoproclamé (EI) donnent aux médias un nouvel épouvantail pour vendre du papier et aux armées des nations occidentales l’occasion d’utiliser leurs couteux jouets, le monde se dépêche d’oublier les flots de réfugiés qui cherchent à échapper aux horreurs de cette guerre. Le conflit syrien a déjà forcé 9 millions de femmes, d’hommes et d’enfants à quitter leurs foyers.

Disposant de peu de moyens et devant quitter leur pays dans l’urgence, ils trouvent généralement refuge dans les pays limitrophes. Ainsi, le Liban, petit pays de 5 millions d’habitants, a déjà accueilli près de 1.25 millions de réfugiés. Dans ce pays plus d’une personne sur 5 serait un refugié de guerre. Les infrastructures libanaises, déjà insuffisantes avant le conflit, sont au bord de la rupture. Nombres de réfugiés arrivent au Liban blessés, malades ou psychologiquement attient par les massacres. Les Haut-Commissariat aux Refugiés des Nations Unies (HCR) ne parviennent plus à financer les soins ; les aides financières promissent par les Etats européens ne sont jamais arrivées. Les camps de réfugiés sont déjà pleins et le matériel de base vient à manquer. Faute d’un abri et de simples couvertures, les enfants meurent littéralement de froid la nuit. La promiscuité et le manque de docteur favorise la propagation de maladie ; les risques d’épidémies sont très élevés. Le gouvernement et la société civile étant débordés, les réfugiés sont à la merci de vendeur de sommeil, de passeurs et de toutes sortes de vautours qui profitent de leur détresse pour s’enrichir.

Simonetta Sommaruga a annoncé, en septembre 2013, que la Suisse accueillerait 500 réfugiés. Si des vies n’étaient pas en jeu, cette « généreuse » mesure pourrait faire rire tant elle est désuète face à l’ampleur de la catastrophe. Les infrastructures suisses ne sont pas au bord de la rupture. Nous pouvons accueillir bien plus de réfugiés sur notre territoire. Et si la Suisse est trop égoïste pour faire de la place aux plus nécessiteux, elle doit au moins prendre ses responsabilités et fournir au Liban l’aide nécessaire à l’accueille de ces réfugiés.

A l’heure où le monde effaré fait face aux horreurs de L’Etat Islamique autoproclamé, il est bon de se rappeler que la misère est le terreau sur lequel pousse la violence. Quand nous laissons la misère s’étendre, nous laissons la violence et l’extrémisme s’entendre. Si la Suisse n’agit pas aujourd’hui pour aider le Liban à accueillir ses refugiés, nous devrons faire face demain à plus de terreur et en partager la responsabilité.

C’est pourquoi la JSS demande :

  • Que la Suisse augmente drastiquement le quota de réfugiés autorisés sur le territoire Suisse.
  • Que la Suisse s’applique à fournir des ressources au Liban et au HCR pour palier à la crise.
  • Que la Suisse déploie des contingents de civilistes en coordination avec les autorités libanaises pour garantir des soins adéquats aux réfugiés de guerre.