De la transparence et de la vraie démocratie au lieu d`une politique achetée!

17.09.2011

Adopté par l'AD du 17 septembre 2011

La façon dont les grandes banques et les associations économiques exercent aujourd’hui leur influence sur la politique suisse est profondément antidémocratique. A peine un vote susceptible de restreindre les privilèges des corporations s`annonce, elles mobilisent des quantités énormes de ressources financières afin de saper cette action. C’est dans les partis bourgeois, qui ont prouvé à maintes reprises avec quelle complaisance ils vendent leur influence politique au plus offrant, que les entreprises trouvent de bonnes sources d’investissement pour leurs millions. Les entreprises et associations nationales et multinationales ont développé des systèmes sophistiqués pour récompenser les comportements favorables à leur cause avec de grosses sommes d`argent. Mais l'argent n’agit pas seulement sous forme de dons aux partis : un conseiller national par exemple, qui passe le reste de son temps dans le conseil d’administration d'une grande banque, ne va très probablement pas voter contre les intérêts de son entreprise. Le résultat est que beaucoup de politiciens n'agissent pas plus en termes d'intérêts nationaux, mais en termes d'intérêts particuliers de l'économie et des grandes sociétés.

Nous, en tant que jeunes socialistes voulons vivre dans un pays où chacun et chacune ont la possibilité de s'engager dans la politique et de prendre ainsi de l’influence sur la société. Tout avantage où désavantage lié à l'origine, au sexe, ou aux moyens financiers est incompatible avec notre idée de la Démocratie. Pour créer une vraie Démocratie, il est nécessaire d'assurer une transparence totale dans le financement des campagne et des partis politiques. C’est surtout à cause du manque actuel de transparence que l'économie peut manipuler la politique aussi facilement.

C’est pourquoi la JS Suisse revendique: La transparence, qui renforce la confiance

Tous les électeurs ont besoin de savoir quels intérêts sont représentés par quels politiciens. Le système politique suisse nécessite donc une transparence totale au niveau du financement !

Cela signifie la publication du financement de tous les partis et des comités de campagne pour les élections et les votations, ainsi que les revenus de chaque membre du Parlement à tous les niveaux. Non seulement les dons d'organisations et d'entreprises doivent être publiés, mais aussi ceux de personnes privés. C’est seulement avec une transparence totale qu’il est possible pour les électeurs de retracer les intérêts divers et de restaurer leur confiance envers la politique.

De la politique plutôt qu'une braderie

On a pu constater dans un passé récent que des millionnaires et des milliardaires et des entreprises sont prêts à acheter du pouvoir politique. Cela conduit à un déséquilibre complet dans la réclame politique, et cela à cause de préoccupations individuelles. Les moyens financiers ne dépendent pas de l'engagement de beaucoup de personnes qui ont les mêmes idées, mais du porte-monnaie d'un seul individu. La façon dont l'opinion de la population se forge est donc massivement faussée. En plus de la transparence, il faut également introduire une limite des dons pour les partis et les comités de campagne.

Une limite à 20'000.- par don personnel et par entreprise devrait être introduite. Les dons aux partis ou comités de campagne ne devraient être exonérés d'impôts que jusqu'à un montant de 1000.-.

Financement étatique des partis

Les partis suisses ne reçoivent aucun soutien financier de la part de la Confédération, à l’exception des contributions aux groupes. Pourtant les partis ne peuvent mener une politique indépendante que s’ils ne sont pas poussés à devenir assistants exécutifs des milieux économiques.

Les partis doivent être financés par l’Etat à travers d‘une contribution forfaitaire par parti et d’une autre liée au nombre d’élus dans le parti.

Meilleure compensations aux élus

Ceux qui font de la politique ont besoin d'argent et ceux qui en ont défendent les intérêts de ceux qui le leur donne – par exemple les grandes banques, les entreprises pharmaceutiques ou les associations d'intérêts. Beaucoup de politiciennes et de politiciens sont membres de conseils d'administration et reçoivent des montants importants. L'idée des milieux économiques est de pouvoir avoir de l'influence directe sur la politique. Dans la politique suisse, ce sont presque exclusivement des gens bien et même très bien formées qui s’engagent en politique à coté de leur activité lucrative.

Nous voulons que ce ne soit pas seulement une élite à haute formation qui puisse se permettre un engagement politique, mais au contraire aussi des gens normaux, et donc assurer un mélange des différentes couches sociales.

Pour cette raison il faut augmenter les compensations aux élus, pour répondre au temps consacré au mandat politique et couvrir les éventuelles diminutions de salaire.

Se forger un avis librement

Il y a non seulement urgence pour de mesures concernant le financement des partis et des comités de campagne, mais aussi pour des règles sur l’utilisation des espaces publiques. Les actions dans la rue et les affiches électorales sont des éléments importants de l’engagement politique en temps de votations et élections, mais elles ne peuvent souvent être utilisées que par un camp.

Aucun frais d’autorisation ne doit être demandé en cas d’actions politiques telles que des manifestations, des actions ou des stands.

De plus, au moins la moitié des surfaces publicitaires doivent être mises à disposition de tous les comités de campagne et des partis de manière égale.