La seconde de nos revendications pour le siècle à venir demande l’introduction d’une retraite populaire, avec pour objectif d’assurer la sécurité financière des rentes de l’ensemble de la population.
La pauvreté des personnes âgées est une réalité de tous les jours en Suisse. Puisque les femmes* gagnent toujours bien moins d’argent que les hommes (en raison de l’inégalité salariale ou des salaires plus bas des métiers traditionnellement occupés par des femmes*), sont plus souvent concernées par le travail à temps partiel, ont moins facilement accès aux professions les mieux rémunérées, et accomplissent la plus grande partie du travail de care non rémunéré, ce sont elles qui sont le plus souvent concernées.
L’introduction des prestations complémentaires a pu réduire l’ampleur de ce problème, mais de nombreux retraité-e-s vivent encore sous le seuil de pauvreté. Le principe des trois piliers, fort défendu, est une farce : un rentier, et deux rentières, sur cinq, ne perçoivent que l’AVS une fois à la retraite. Malgré le fait que le but fixé dans la Constitution selon lequel l’AVS devrait suffire seule à couvrir les besoins vitaux est ignoré depuis des décennies, personne ne se révolte contre cette violation constitutionnelle. Les rentes AVS doivent enfin être drastiquement revues à la hausse, afin de garantir réellement le minimum vital.
De l’autre côté, nous avons les caisses de pension, qui sont un immense mécanisme de gaspillage d’argent. Afin d’obtenir une rente de 3150 francs par mois, un couple doit avoir versé au court de sa vie 460'000 francs dans l’AVS. Pour obtenir la même rente par la prévoyance privée, il doit, aussi incroyable que cela puisse paraître, avoir investi 810'000 francs[1]. En outre, les caisses de pension contribuent considérablement au fait que les femmes* touchent en moyenne 40 % de rentes en moins. Elles devraient donc être abolies au profit de l’AVS.
Il est dramatique que, dans un pays riche comme la Suisse, les retraité-e-s n’aient pas suffisamment d’argent pour maintenir leur niveau de vie antérieur. C’est pourquoi nous, la Jeunesse Socialiste Suisse, nous engagerons au cours des années à venir pour une retraite populaire !
[1] https://www.woz.ch/-22d6
31.03.2018