Le OUI serré à la réforme de l’AVS est une conséquence de la campagne fondée sur la peur du camp bourgeois. La JS Suisse exige des mesures pour atteindre l’égalité et une compensation sous la forme d’une réduction du temps de travail à 25h par semaine à salaire égal, à long terme. Le OUI serré constitue également un signal de refus clair et net à l’adresse des jeunes PLR et de l’âge de la retraite à 67 ans.
La réforme de l’AVS a été acceptée aujourd’hui de manière extrêmement serrée. Pour la JS Suisse, il est clair que ce résultat est une conséquence de la campagne fondée sur la peur menée depuis de nombreuses années par le camp bourgeois. Ce n’est pas un OUI à des mesures antisociales mais un OUI issu de la peur d’un prétendu futur déficit dans l’AVS. Par conséquent, la JS Suisse estime que des compensations pour la majorité de la population et en particulier les femmes sont nécessaires.
Les partisan·nes du OUI à la réforme de l’AVS ont non seulement mené campagne en se fondant sur la peur mais aussi en argumentant avec une pseudo-logique d’égalité. Cette argumentation hypocrite doit maintenant être suivie d’actes. C’est pourquoi la JS exige des mesures immédiates pour faire avancer l’égalité en Suisse, dont une réforme féministe du 2e pilier, un renversement de la charge de la preuve pour l’inégalité salariale et des meilleures infrastructures pour la garde d’enfants.
Au-delà de ces mesures, il est clair pour la JS que nous ne devons pas travailler plus et plus longtemps, mais moins. C’est pourquoi, en compensation de l’augmentation de l’âge de la retraite, le temps de travail doit être réduit - à salaire égal. Pour le vice-président de la JS Suisse Thomas Bruchez, il est clair que “nous avons besoin d’une réduction immédiate du temps de travail à 35h par semaine et à long terme à 25h, le tout à salaire égal. Ce n’est que comme ça que le travail de care pourra mieux être réparti”
Enfin, le OUI serré à la réforme de l’AVS constitue un signal de refus clair pour les velléités des Jeunes PLR d’augmenter l’âge de la retraite à 67 ans. Leur “initiative sur les rentes” exige une augmentation automatique de l’âge de la retraite couplée à l'espérance de vie. Le résultat du jour met une croix définitive sur ces revendications. Comme le souligne Mia Jenni, vice-présidente de la JS Suisse, “le Parlement doit refuser l’initiative sans contre-projet. Agir autrement reviendrait à ignorer le résultat du jour et donc la volonté des votant·es.”
Le NON à la suppression de l’impôt anticipé montre une fois de plus que le temps des cadeaux fiscaux pour les ultra-riches est terminé. Pour plus de justice fiscale, soit ce qu’exige la population aujourd’hui dans les urnes, un glissement du Parlement vers la gauche est nécessaire l’automne prochain.