Après l'acceptation de l'initiative contre les rémunérations abusives, les bourgeois s'empressent de se distancer d'Economiesuisse. Aujourd'hui, il a été rendu public qu'Economiesuisse s'engagera dans la campagne avec "un budget ordinaire", c'est-à-dire avec un budget d'un million de francs. La JS Suisse demande aux partis bourgeois de refuser cette participation.
Christophe Darbellay s'était opposé à que le leadership de la campagne revienne au PLR, car celui-ci a "un petit côté d'Economiesuisse et de la Bahnhofstrasse", et exigeait une direction de campagne par les associations patronales qui "sont plus crédibles qu'Economiesuisse contre l'initiative de la JS". Et encore: "Economiesuisse est l'association des top-managers et, dans le cadre du débat sur les hauts salaires, elle a un problème de crédibilité".
Qui finance la campagne d'Economiesuisse c'est un secret de polichinelle. Il s'agit des grosses entreprises aux top-managers bien rémunérés, comme Novartis, Crédit Suisse et UBS. Alors que Philipp Müller a traité le CEO d'UBS de "trou du cul", ça ne lui pose aucun problème de se faire payer la campagne contre la 1:12 par la même personne.
Les présidents des partis devraient faire suivre leurs paroles par des actes conséquents. "Nous demandons aux partis bourgeois et aux associations patronales d'assurer à l'opinion publique qu'ils n'accepteront pas l'argent d'Economiesuisse", ainsi s'exprime David Roth, président de la JS suisse. "Sinon, ils se réduisent une fois de plus au rôle de marionnettes d'Economiesuisse."
24.04.2013