La catastrophe climatique, c’est les ultra-riches

21.11.2025

La catastrophe climatique, c’est les ultra-riches. En Suisse, le 1 % le plus riche émet 22 fois plus de CO2 par personne que les 50 % les plus modestes. Pendant que la majorité baisse le chauffage et renonce à quelques trajets en voiture, une minorité survole le pays en jet privé et investit dans les énergies fossiles. À tel point que le 0,1% des plus riches émettent, via leurs investissements financiers, plus que des cantons entiers ! C’est complètement disproportionné, et c’est pourtant l’initiative de la JS que la droite accuse d’extrémisme.

L’initiative rappelle simplement que les enjeux climatiques ne relèvent pas uniquement de notre « style de vie » individuel, mais appellent des mesures politiques fortes face au pouvoir économique et politique de la classe capitaliste. Les ultra-riches détiennent les entreprises suisses qui figurent parmi les plus généreuses pour le financement des énergies fossiles et ce au détriment du reste de la population. Tant que cette petite minorité (moins de 1% !) imposera ses intérêts, la Suisse continuera de briller pour son inaction climatique. Les possibilités expansionnistes, capitalistes et coloniales des entreprises et des investissements des ultra-riches doivent être combattues partout où cela est possible.

Il est temps de dire stop à ces ultra-riches qui, pour un peu plus de confort (un yacht, un SUV de luxe) détruisent notre avenir, les conditions mêmes de notre existence et celles de nos proches. Les dix familles les plus riches de Suisse provoquent à elles seules autant d’émissions que 92 % de la population suisse. Voilà ce que coûte ce luxe : une planète inhabitable.

L’existence d’ultra-riches a également des conséquences au présent, avant tout pour les personnes du Sud global. Mais aussi ici. Nous l’avons encore vu ces derniers mois en Valais : les canicules, les inondations, les lignes de train coupées. Cette accumulation de richesses des ultra-riches entraîne des conditions de vie de plus en plus difficiles pour nous, les humain·es et les autres animaux. Réduire leurs émissions n’est pas juste une option morale, c’est une condition de survie collective.

Elles et ils continuent de polluer en toute démesure : le 1 % le plus riche émet 195 tonnes de CO2 par an, sans compter leurs investissements, contre 9 tonnes pour les plus modestes. Et ce avec leur fortune héritée, puisque leur seul mérite est celui de réussir à faire du profit en exploitant des travailleuse·eurs en Suisse et ailleurs tout en faisant croire qu’elles et ils ont créé cette richesse.