Mobilisation des éternels conservateurs

16.01.2020

Le prochain dimanche de votation aura lieu le 9 février. Cette fois-ci, il y aura un vote sur un projet de loi qui touche particulièrement les personnes LGBTQ 1: l'extension de la loi sur les discriminations. A l'avenir, il sera interdit de discriminer les gens sur la base de leur orientation sexuelle. Les éternels conservateurs se mobilisent à nouveau contre cet objet.

1 LGBTQ signifie " lesbienne, gay, bisexuel, trans, queer ", c'est-à-dire pour toutes les personnes dont l'orientation sexuelle et/ou l'identité de genre se situe en dehors de l'hétéronormativité.
En avril 2019, les JUDC et l'EDU ont pris le référendum contre la norme pénale contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle. Leur objectif : s’opposer à la lutte contre les discriminations à l'égard des lesbiennes, des gays et des bisexuels, et leurs arguments sont aussi monotones que peu convaincants. Il s’agirait de protéger la « liberté d’expression » contre une « censure ». Ils dissimulent le fait que la haine n'est pas une opinion et qu'il s'agit en fait d'une question de pouvoir.
La haine contre les personnes non hétérosexuelles fait encore partie du quotidien en Suisse. Chaque semaine, les organisations faîtières enregistrent deux crimes haineux contre des queers. Le nombre de cas non signalés est encore beaucoup plus élevé. Les homosexuels sont détestés parce qu'ils ne se conforment pas à la norme. Malheureusement, je connais exactement la situation. Il y a d'innombrables expériences dans lesquelles les gens crient "pédé !" en me croisant, crachent sur le sol devant moi ou pensent à haute voix s'ils doivent m'achever maintenant et m'étriper. Malheureusement, je ne suis pas le seul à vivre de telles expériences. Près d'un million de queers sont exposés à cette haine.
a haine conduit à des crimes haineux et doit donc être punie. Si cela n'arrive pas, cela conduit à de la souffrance chez les victimes. Le taux de suicide chez les jeunes non hétérosexuels en Suisse est cinq fois plus élevé que chez les hétérosexuels. Ce chiffre est même 10 fois plus élevé chez les jeunes trans et intersexes que chez les hétérosexuels.
En fin de compte, il ne s'agit pas seulement de protection et de prévention de la souffrance. C'est une question de pouvoir. Les conservateurs ont le sentiment que leur système de pouvoir social, qui est basé sur le patriarcat et une masculinité hégémonique et toxique (dans laquelle les images alternatives de la masculinité n'ont pas leur place), commence à s'effriter. Cette perte de pouvoir leur inspire de la peur. Et à juste titre ! Empêchons les gens d'être rabaissés et exclus à cause de leur identité sexuelle. Empêchons que des gens envisagent de mettre fin à leur vie à cause de la haine et de la discrimination. Laissons la peur passer du côté des oppresseurs ! Disons « OUI » haut et fort à la protection !
Pour plus d'informations : www.contre-les-discriminations-oui.ch