solidarité avec josef

22.07.2014

La JS Suisse exprime sa solidarité complète avec Josef S. étudiant et antifasciste qui était en détention provisoire à Vienne depuis le 24 janvier 2014. Il a finalement été jugé aujourd’hui.
Josef a participé à une manifestation en janvier – avec approximativement 8'000 autres personnes – contre le bal des universitaires de Vienne. Ce bal est organisé chaque année par les Burschenschaften (des sociétés d'étudiants bourgeois) et la FPÖ. Ce bal est critiqué depuis des années comme un lieu de rendez-vous pour les populistes d’extrême-droite de toute l’Europe. Suite à la manifestation de janvier, la police a arrêté 14 personnes pour des actes de violence. Tous ont été libérés la même nuit – sauf Josef.
Il a été maintenu en détention provisoire presque 6 moins. Officiellement, au début, car il refusait de témoigner. Par la suite parce que les autorités craignaient, soi-disant, qu'il répète ses actions après sa libération. Suite au procès des deux derniers jours, les juges ont finalement rendu leur verdict : Josef a été reconnu coupable de tous les chefs d’inculpation et condamné à 12 moins (8 conditionnelle) de prison. En compensation de sa très longue détention provisoire, il a été libéré aujourd’hui.
Pour la JS Suisse, il est clair que cette décision n’est qu'une farce. Et que le but de cette mascarade était de faire de Josef un exemple. La motivation politique des autorités autrichiennes est devenue évident durant le procès, ou l’on a dénoncé les participants de la manifestation comme des « mercenaires des manifestations » et comme des « terroristes ». Nous condamnons la tentative de criminaliser les manifestations antifascistes et d’intimider les militants en détruisant la vie d'un jeune homme innocent.
La JS Suisse exprime la plus profonde solidarité avec Josef, condamne l’injustice scandaleuse dont sont coupable les autorités et tribunaux et appellent le plus de personnes possible à affirmer leur solidarité en envoyant des lettres aux autorités autrichiennes et en exprimant leur désaccord avec le jugement. Être antifasciste n’est pas un crime !